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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
plus de sucre, celle qui, pour une quantüA determinee de matiere orga-
nis^e, condense, sous forme de sucre, la plus grande masse de carbone,
d’hydrogene et d’oxygene, prise dans le reservoir inepuisable de l’atmo-
sphere; aussi les variet^s de betteraves sonl-elles cultiv^es, etudiees et
analysees avec soin; les porte-graines sont choisis parmi les racines re-
connues comme dosant la plus grande quantite de sucre; de remarquables
recherches ont <5te faites et se poursuivent sans cesse dans ce sens en
Allemagne.
La Ifigislation frangaise n’olfre pas le meine stimulant; les gros rende-
ments que nos agriculteurs cherchent a realiser menagent-ils autant le
sol que les rendements moderes, qui avec un poids moindre de betteraves
donnent cependant la nie me quantite de sucre par hectare? Est-il indiffe
rent encore que l’usine ait ä travailler une masse plus grande de matiere pre-
nriere pour obtenir le meine effet utile? Sans doute les pulpes reviennent
a la ferme et donnent de la viande, mais le bie qui viendrait a la suite de la
betterave ne donnerait-il pas une somme de matiere nutritive plus consi-
derable et plus immediatement profitable pour l’liomme? Ce sont lä des
sujets bien dignes de reflexion pour ceux qui se preoccupent des interets
de l’agriculture frangaise.
Les semences de betteraves les plus estimees en Allemagne se font dans
les environs de Magdebourg, ou leur production est l’objet de grands
soins; eiles fournissent des racines qui, en moyenne, rendent en poids
i de sucre pour i 1,5 a ia,i de betteraves.
Les ecbantiilons de sucre exposes par PAllemagne etaient tres-nom-
breux. Le rapport du Jury special en fera ressortir les qualites.
De bonne heure, l’agriculture allemande a compris les avantages con-
sid&’ables qui d^coulent des industries annexes, quand celles-ci, n’expor-
tant de la ferme que des produits composes des principes de l’eau et
de Fatmosphere, laissent a Fexploitation, sous formes de pulpes et de tour-
teaux, toutes les substances enlevees au sol, et l’enrichissent d’une grande
masse de matieres organiques. Dans les pays peuples, a terre riche et pro-
fonde, propre a la culture des racines, les agriculteurs se sont adonnes a la
production de la betterave ii sucre; dans les districts pauvres, a sol leger,
de mediocre qualite, dans les grands deserts de sable du Brandebourg et
de la Pomeranie, dans les landes de Lunebourg, dans le Hanovre et dans
les terres rnediocres du centre et du sud, la culture s’est appliquee ä faire
des pommes de terre et du seigle, a les distiller pour vendre de Falcool et
laire avec les pulpes des masses de furnier; dansle nord, le colza et le lin
ontdonne naissance ä l’elablissement d’huileries. Cos diverses industries se
sont propagees en tres-grand noinbre, et l’agriculture leur doil d’avoir pu