228 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
de soixante et onzc, et enfin les ecoles praliques specialement aflectees ä
letude du drainage, des irrigations et des cultures industrielles: il y cu a
seize qui appartiennent a cette derniere cat^gorie d etablissemenls.
Les ecoles moyennes sont destinees a dispenser l’enseignement profes-
sionnel aux fils de petits proprietaires et de fermiers qui, n’ayant pas
passe par les lycees, ne sont pas en etat de smvre les cours des Instituts
agronomiques ou academies royales d’agriculture. Le niveau de l’enseigne
ment y approche de celui de nos ecoles regionales. Les ^coles pratiques
regoivent des fils de paysans au sortir de l’ecole primaire.
L’liorticulture, l’arboriculture et la viticulture ne sont pas moins bien
traitees que l’agriculture; on compte en Allemagne cinq instituts de haut
enseignement horticole, et vingt-huit ecoles pratiques pour former des jar-
diniers et des vignerons habiles.
On conijoit aisiiment l’heureuse et puissante inlluence que doivent exer-
cer sur les progres de l’agriculture les deux ou trois mille jeunes gens
appartenant a toutes les classes rurales que les ecoles repandent chaque
annee dans les campagnes et jusque dans les districts les plus recules,
apres leur avoir donne une instruction solide; avec raison les Allemands
sont fiers de leurs ecoles, et les considerent comme le levier le plus sur
et le plus energique de l’amelioration de leursol, de la prosperite de leur
agriculture et de la puissance de leur pays; la est en effet le secret de
tous leurs progres agricoles.
VII
ROYAUME RAUT R ICH E.
L’Autriche et la Hongrie ont fait chacune leur exposition separement;
leurs gouvernements ont rivalise d’eflorts pour donner a leur agricullure
unc repr&sentation digne du rang quelle occupe.
L’exposition autriebienne ne remplissait pas seulement un grand nom-
bre de travdes du pavillon oriental de l’agricuiture; eile occupait encore
plusieurs balinients speciaux parsemes dans le parc. Le ministre de 1 agri
cullure avait reuni, dans une elegante construction en bois, de heiles collec-
tions de minerais et de sels, provenant des mines imperiales; des bois,
des cartes et des produits agricoles de toutes sortes; il avait construit une
tres-belle etable, ou se trouvaient repr^sentes les plus beaux types des races
bovines de l’Autriche. Le prince de Schwartzenberg avait exhibe, dans un
tres-joli chalet, les produils de ses immenses domaines; le prince de Saxe-
Oobourg-Golha et plusieurs grands proprietaires avaient suivi le meine
exemple; enfin les ecoles d’agriculture, les stations de recherches, les pro-