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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
Une mention particuliere est due a la belle carte faite par M. le baron
de Hohenbrück sur le vignoble aulrichien. D’apres cet interessant docu-
ment et la statistique qui l’accompagne, l’Autriche aurait actuellement
i5o,ooo hectares de vigne pleine, les vignes intercalees avec la culture
arable de l’Istrie etant ramenees a leur equivalent en vignoble plein;
la production serait de 3,7/1/1,000 hectolitres de vin, annee moyenne.
On voit que celle-ci est encore loin d’approcher de la notre; on conslate
meme que le vignoble autrichien fait peu de progres, l’excellente biere
que produit Vienne faisant une forte et serieuse concurrence a la con-
sommation du vin.
La Styrie, l’lstrie et quelques parties du Tyrol ont encore fait une
tres-belle exposition de cocons de soie; reduite ä presque rien pendant
de longues annees et a la suite de la terrible epidemie qui dtlcimait
ses magnaneries, l’industrie sericicole s’est relev^e gräce aux belles de-
couvertes de M. Pasteur et aux encouragements du Gouvernement autri
chien, qui a cree une ecole speciale a Göritz dans le but d’initier un
certain nornbre de jeunes gens au maniement du microscope et ä la
production de graines saines; des stations de recherches pour 1c meme
objet ont ete instituees par ses soins dans un grand nombre de localites,
ainsi que de petits laboratoires ou chacun pcut faire examincr sa graine
par une personne competente et ä peu de frais.
Au point de vue du materiel agricole, I’Au triebe a montre par son ex-
position qu’elle avait fait depuis 1867 de reels progres. Sous l’inlluence
de plusieurs grandes maisons anglaises qui s’y sont install^es, les Instru
ments perfectionnes s’y sont rdpandus encore plus qu’en Allemagne. Les
batteuses ä grand travail n’y sont pas rares; les locomobiles sont appre-
ciees; on n’y rencontre presque plus de machines a bras. Les fauebeuses
et les moissonneuses fonctionnent partout; les semoirs se repandent; la
grande propriete a favoris^ le mouvement en se mettant ä la tete du pro
gres et ne negligeant rien pour le rendre accessible a tous. Les construc-
teurs du pays ont, de leur cote, ameliore leur outillage, et se sont mis
a fabriquer les meilleures machines de l’Angletcrre et de la France; la
demande du materiel de choix croissant sans cesse, plusieurs d’entrc eux
ont monte des ateliers considerables et les ont munis des martcaux a
vapeur et des macbines-outils indispensables pour une bonne et activc
fabrication. Parmi les [dus importants, nous citerons M. Eichmann, a
Prague, dont les maebines a vapeur, les grandes batteuses, peuvent riva-
liscr avcc edles de la Grande-Bretagne. Scs charrues, ses semoirs, scs
houcs, ses herses, ses coupe-racincs, scs arracbc-pcmmcs de terre, ses