AGRICULTURE.
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immenses moulins de Pesth jouissent d’une juste reputation; ils sont au
nombre de quatorze, avec 55o paires de meules. La vapeur a remplacE
l’eau; on ne rencontre plus que sur le cours infErieur du Danube les
anciens bateaux dont les aubes mises en mouvemenl par le courant font
marcher une ou deux paires de meules. Les moulins de Pesth tra-
vaillant sans relacbe transforment en farine i5 a 16,000 hectolitres de
ble dans les vingt-quatre heures, ou 5 a 6 millions par an , avec le con-
cours de 2,200 ouvriers et l’emploi de i4o millions de kilogramnies de
cbarbon de terre. Hors de Pesth il y a encore des moulins, mais beaucoup
moins considerables; la Hongrie en compte en tout 25,000, dont 48o a
vapeur; ils travaillent annuellement sur le pied de 18 millions d’hecto-
litres de grains.
Les autres cereales ont bien moins d’importance. Nous citerons cepen-
dant les orges de la Transylvanie et des comitats du nord de la Hongrie
Les terres sableuses de la grande plaine centrale sont trop legeres pour
cette cereale; en revanche on y trouve du seigle, lequel disparait en s’avan-
fant vers le sud 2 .
L’avoine et le mais attiraient davantage l’attention : sauf le nord et en
parlie l’ouest, la Hongrie cultive le mais avec succes et en produit annuel
lement iq millions d’hectolitres. Une grande partie sert a l’alimentation
<les habitants, une autre est dislillec; enfin on en donnc beaucoup aux
animaux, surtout aux porcs a l’engrais. Cette derniere speculalion se fait
tres en grand dans certaines localiti^s; ainsi a Steinbrück, pres de Pesth,
un seul Etablissement engraisse continuellemcnt 20,000 porcs a l’aide du
mais. A cote se trouve une distillerie oü 1,000 a i,5oo bceufs sont re-
gulierement soumis a l’engrais.
On congoit que les galeries hongroises devaient regorger d’epis de mais,
mais, hors trois ou quatre varielEs cultivEes en grand, la curiositE y trou-
vait plulot son compte que 1’ulililE rEelle. Les variEtEs los plus rEpandues
ne dilTerent pas de celles que Ton prefere dans le midi de la France.
Les avoines n’Etaient pas reprEsentees d’une maniere moins large, la
plupart blanches et a grains tres-plcins. Elles proviennent de la ceinture
de hauteurs qui enveloppc la plaine de Hongrie, et fournissent annuelle-
ment i4,5oo,ooo hectolitres. La population chevaline du pays Etant de
2,i5o,ooo tetes, la production correspond a 760 litres par tete; mais,
cornmc les chevaux, surtout les poulains, recoivent un peu de mais dans
leur ration, il s’ensuit qu’il reste de l’avoine disponible pour l’exportation
1 La produclion moyenne du seigle pendaut a Voir lo rapport de M. Tisserand sur l’en.
les dixdernieres annees a eie de i5,3oo,ooo quete agricole dans les deparlements du Bas-
liedolilres. Rhin et du Hanl-Rhin, 1 867, p. 136.
1 li.