-Ihh EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
Noire commerce pourrait difficilement en profiter dans les annees de di-
sette, en raison de l’eloignement et de la dilficulte des transports. 11 n’en
est pas de meine pour l’Autriche, l’Allemagne et ITtalie du Nord; nean-
moins l’exportation ne depasse pas 1 million de quintaux metriques par an.
On pouvait voir aussi de beaux echantillons de lin, de chanvre et de
colza, particulierement dans la magnifique exposition faite par les do-
maines de l’archiduc Albreclit. Parmi les plantes textiles, le chanvre tend
a prendre le plus d’exlension : jusqu’a present on n’en produisait que
/ioo,ooo quintaux metriques consommes dans le pays, mais le commerce
saura mettre a profit cette ressource
Depuis peu d’annees, le colza a fait des progres tres-notables : tandis
qu’en 1870 il occupait ä peine 5,000 bectares, l’an dernier il encombrait
de ses produits les gares du chemin de fer de Peslb a Debreczin ; en 1872,
l’exportation enenlevait Zioo.ooo quintaux metriques; en 1873, les agents
de la compagme des chemins de fer de 1 Etat evaluaient le trafic au
double, sinon au triple, ;i en juger par les expeditions du seul mois de
juillet.
Bien qu’elle semble rester stationnaire, la culture du tabac ne laisse
pas d’etre tres-interessante, puisqu’elle occupe 4o,ooo bectares etrapporte
annuellement 57/1,000 quintaux metriques de feuilles seches. Les labacs
les plus fins etaient exposes par Arad, Szegedin, Pestb et Debreczin, c’est-
a-dire la rEgion situee au nord-est de la capitale.
On avait aussi exposE de beaux Echantillons de diverses planles indus
trielles, mais le manque de bras relegue ces cultures au second rang. La
betterave fait exception et parait devoir acquerir une grande importance;
deja vingt-six sucreries travaillent chaque annee sur 50 rnillions de kilo-
grammes de racines, et livrent un sucre qui, sans valoir encore celui de la
Boheme et de la Moravie, ne manque pas de qualitE.
L’un des produits que les commissaires hongrois s’etaient le plus attacbes
a mettre en relief etait le vin. Les bouteilles couvraient de nombreux gra-
dins enguirlandEs de pampres. Rien n’y manquait: dessins, analyscs, eti-
quettes voyantes, bouteilles a larges dimensions, freies, longues et effilees;
l’attention des visiteurs etait vivement sollicitee.
Ce n’est pas sans raison que les Hongrois considerent ce produit comme
devant etre pour eux une source gbondante de richesses. Leur climat sy
prete : les contrc-forls des montagnes, qui font de la Hongrie un amphi-
theatre immense, oflfrent ii la vigne, sur ses premiers gradins, des terrains
tantöt volcaniques, tantöt calcaires, ou eile vegete avec vigueur; la plainc
Le chanvre occupe 85,ooo bectares, le lin i3,ooo.