EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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En somme, soixante-treize fabricants ont subi l’examen du Jury, qui, a
peu pres partout, a constate un choix judicieux d’instruments et une exe-
cution convenable, mais qui a restreint la liste des rdcompenses, parce qu’il
ne s’agissait que d’imitations. Trois medailles de progres, six de merite
et onze mentions ont rendu justice ä des efForts consciencieux.
L’exposition austro-hongroise de 1867 a dte considerablerneut depassee
par celle de 1878, qui a ete fort admiree et a completement rdpondu au
zele et a l’habile direction de MM. les professeurs Arenstein et Wagner,
lesquels ont bien mdritd de leurs concitoyens.
Malgre les difficultes de tout genre qui sont venues fondre sur la Hon-
grie et rAutriche pendant les dix dernieres annees, elles ont accompli des
progres considerables, parce qu’elles ont compris que la base la plus solide
de la prosperite nationale etait l’agriculture et la puissance productive
du sol. Pour developper celle-ci, rien n’a ete epargnd : encouragcments,
amelioration et multiplicite des voies de communication, diffusion d’une
bonne et serieuse instruction dans les campagnes, rehaussement du niveau
de l’enseignement dans les institutions existantes, fondation d’institutions
nouvelles du degre le plus humble jusqu’au plus eleve, cours d’agriculture
professes le soir a la veillee; enfin, pour donner une vie reelle a tout cet
ensemble par la Formation de professeurs vraiment instruits, creation dans
cliaque pays d’un etablissement superieur d’enseignement agronomique
largement concu et liberalement dotd. A cöt4 de cela et a titre subsidiaire,
on a multiplie les stations agronomiques, mais, et c’est lä un trait de raison
superieure, en les specialisant, afin que, comme il n’arrive que trop sou-
vcnt, leurs recberches ne s’tigarent pas dans le domaine du caprice et de la
simple curiosile. C’est ainsi que la Station d’Ungarisch-Altenburg a rendu
les plus grands Services dans tout ce qui se rapporte a l’essai des instru-
ments.
La Hongrie, en depit de la modicite de ses ressources actuelles, n’a pas
craint de consacrer äTenseignement professionnel des sommes conside-
rables. L’an dernier, son budget de ddpenses depassait pour cet article
plus d’un million de Francs. En Autriche, les sacrifices sont encore plus
grands, parce que les provinces ont uni leurs elforts ä ceux du gouverne-
ment central. Les deux pays ne tarderont pas ä recueillir les fruits de leurs
avances, et alleindront certainement, dans un temps peu dioigne, un baut
etat de prosperite. Lorsque des proprietaires instruits, secondds par des
praticiens babiles, dus tous deux a un enseignement proFessionncl geru'-
reusement dispense, se repandront dans des campagnes pourvues de voies
de communication de tout genre, une Lomburdie pourra etre creee aux
porles de Vienne et de Peslli. Quant a la plaine hongroise, alternativement