AGRIGÜLTÜRE. 253
gene se borne aux menus objets, charrues, herses, rouleaux, quelques
tarares, tout cela encore imparfait; eile 1 aisse, pour les objefs importants,
les Anglais maitres absolus du mnrche. La noblesse exploite ses grands
domaines au moyen des appareils les plus perfectionnes, et demande a
la vapeur le travail qui lui est refusci par les bras. Ne laissons pas cepen-
dant sans les cifer quelques noms de constructeurs. M. Lilpop Rau, de
Varsovie, fait d’excellentes charrues en fer; M. Waraksine construit du
meme metal une bonne defonceuse; M. Wisberg reproduit bien la batteuse
americaine a mantlge; enfin M. Lichowsky a tres-heureusement adaptd le
regulateur Dombasle 5 une belle eollection de charrues americaines.
En soimne, les six anndes ^couldes entre les deux dernieres Expositions
ont ete on ne peut mieux mises a probt pour l’agriculture russe, dont
nous ne parlerons pas davantage, attendu qu’elle a fait l’objet d’etudcs
aussi curieuses que riches en enseignements de diverse nature.
XI
PRINCIPAETE DE MONACO, TERQUIE, GRECE,
EGYPTE, TUNISIE.
Le plus petit des Etats europeens tenait une place honoräble a cöte du
plus grand. Le pavillon du prince de Monaco renfermait de beaux sjjeci-
mens de plantes a essences parfurnees, de fruits savoureux et d’eucalyptus.
Quant a la Grece, ä la Tunisie et a la Turquie, eiles n’offraient rien de
particulier ä signaler. Leur exposition etait a peu de cbose pres la repeti-
tion de celle de 18 6-y.
L’exposition egyptienne comprenait des cereales, des legumineuses, des
plantes fourrageres, saccharines, oleaginenscs, textiles, tinctoriales, rne-
dicinales, aromatiques, ainsi que de beaux echantillons de tabac, des
roseaux gigantesques, des bois, des fruits, bref tout ce qui pouvait donner
une idee de la puissance productive des eaux fdcondantes du Nil. Une
mdtairie decoree avec gout renfermait les animaux et le materiel destines
ä seconder cette puissance, entre autres l’appareil de culture a la vapeur
qui faponne ces cbamps de coton, source d’une richesse si pleine de pro-
messes. Sous l’impulsion dclairee du vice-roi, il a ete fonde pres du
Caire une Ecole d’agricullure, dans laquelle se poursuivent sans reläcbc
les recherches les plus diverses sur la composition des eaux et des terres,
les irrigations, le reboisement, l’emploi et rinfluence des engrais mine-
raux, etc. Tant d’efforts ont dejä porte leurs fruits : les cultures indus
trielles se propagent, la canne ä sucre et le coton gagnent de plus en plus
de terrain; les varietes de cereales s’nmeliorent par un cboix judicieux de