AGUICULTURE.
255
i,3oo kilogrammes; dans ceux de premiere, 9,000 kilogrammes. Un
homme actif pouvant cultiver 2 hectares, et le grain se vendant 85 Centimes
le kilogramme, le cultivateur obtiendra 1,1/15 francs dans le premier cas,
2,35o francs dans le deuxieme, 3,437 francs dans le troisieme; pour les
plantations moyennes, on estimele produit a 1,700 francs par travailleur,
femmes et enfants compris. De tels avantages ontfait que le Bresil compte
actuellement 53o millions de pieds de caf4ier, occupant une surface de
575,000 hectares et produisant chaque annee 260 millions de kilo
grammes de grains. Le dixieme suffit a la consommation; le reste s’exporte
et a rapp orte, en 1872, plus de 200 millions de francs! En trente ans
cette culture s’est augmentee de 228 p. 0/0, et l’exportation a suivi la
meme progression.
Le Gouvernement frangais devrait faire tous ses efforts pour propager
dans la Nouvelle-Caleklonie une culture qui y reussit tres-bien et promet
de si merveilleux resultafs.
Le coton a fait des progres non moindrcs dans les provinces du nord;
la hausse due ä la guerre de secession de l’Amerique du Nord et le de-
veloppement des chemins de fer l’ont amene jusque dans le sud. Avant
1860, l’exportation n’atteignait pas 1 0 millions de kilogrammes; en 1 872,
eile ^tait de 53,5go,ooo kilogrammes, d’une valeur de 101 millions de
francs, soit un accroissement de 43 p. 0/0 par an. Los echantillons expo-
ses etaient tres-beaux et pouvaient rivaliser avec les produils moyens des
Etats-Unis.
Au troisieme rang, dans l’exportation br^silienne, se place le sucre de
canne; il s’en fait annuellement 280 millions de kilogrammes, dont la
moitie est vendue a l’etranger et rapporte de 7/1 ;i 7 b millions de francs.
Ce n’est que depuis vingt ans que le sucre a et4 supplante par le cafe et
le coton; sa culture ne s’est accrue que de 10 p. 0/0 par an. Le produit
brut, par heclare, d’une plantation des environs de Hio-Janeiro est de
1,980 francs, et les frais de culture montent a 36g francs. On commence
a substituer dans cette culture, avec grand avantage et economic, les la-
bours a la cbarrue et les binages a la lioue a cbeval aux facons a la main.
Quoicpie en regard de ces trois speculations les autres puissent sembler
insignifiantes, il s’en faut cependant qu’elles le soient en realite. Citonsle
manioc de la rügion intertropicale; le tabac, qui, en 1879, avait donne
heu a une exportation de 12,825,000 kilogrammes, valant 19 millions
de francs; le cacao de la valide de l’Amazone, oü il croit spontanement;
le mate ou the du Paraguay et du Rio-Grande do Sud, dont 1 exportation
atleint aujourd’hui 9,500,000 kilogrammes, valant 6,970,000 francs;
enfin le caoutchouc du Siphoma elastica, plante spontanee des valides