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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
premieres des droits de douane, a puissamment contribue & attirersur nos
march^s non-seulement les produits europeens, mais encore les rnatieres
premieres du monde entier.
Cette transformation, qui a r£agi surnotre Situation agricole primitive,
a fait qu’aujourd’hui l’agricullure et l’industrie sont intimement Hees.
Elles ne peuvent plus vivre l’une sans l’autre.
Les produits agriroles alimentent l’industrie, et l’industrie appliqude ä
l’agiüculture augmente le nombre des produits agricoles dans des propor-
tions autrefois inconnues.
En i 873, sucreries et distilleries sont devenues les accessoires obliges
de la grande culture. Avec elles on a beaucoup de bdtail, d’oü beaucoup
de furnier, et, comme censequence, beaucoup de ble, beaucoup de prairies
artificielles et surtout de gros profits.
En outre, grace ä nos connaissances nouvelles, l’agriculture est une
science fondee sur la raison, ainsi que sur l’observation et l’application
des Sciences chimiques, physiques et naturelles.
Cependant, si nous comparons ses progres ä ceux de l’industrie, nous
sommes forces de constater que l’industrie, grace a son Capital, aux ma-
chines-outils, ä ses machines perfectionn^es, ä ses banques de credit, a
la liberte du travail, ä son initiative, a march£ ä pas de g^ant, tandis que
l’agriculture a progresse avec lenleur.
Gesfaits etablis et doublement confirmes par l’Exposition universelle de
1867 et par celle de Vienne, nous nous proposons d’en rechercher les
causes et d’indiquer les moyens d’amener l’industrie agricole au niveau de
nos diverses Industries manufacturieres.
I
Selon nous, les causes principales de l’inferioritd de notre agriculture
sont:
i° L’insulfisance, pendant longtemps, des voies de communication, et
surtout, aujourd’hui, des voies de transport ä grande distance et ä bon
marche:
•2° La diminution de la population rurale;
3° Le non-emploi des machines agricoles et la cherte des engrais natu-
rels et artificiels;
4° Les restrictions contenues dans le Code civil ainsi que dans le Code
de procedure de 1806 et la loi de 1807, fixant le taux de l’interet;
5" L’absence d’une veritable Institution de credit agricole.