AGRICULTURE.
Pour semer un hectare de ble a la main, il faut employer 220 litres de
froment; si, au contraire, on se sert du semoir en ligne, la döpense n’est
plus que de i3o litres ä l’hectarc, soll une economie de 90 litres ä l’hec-
tare. Or, pour une nation qui cultive 7 millions d’hectares de froment,
c’est une question d’abondance ou de disette.
De plus, les Americains prötendent que toutes ies graines semees au
semoir en ligne sont presque toujours sauvees des accidents causes par la
gelöe et surtout par la grande söcheresse.
C’est pourquoi nous disons que, les brevets anglais et americains ötant
aujourd’hui tombös pour la plupart dans le domaine public , il est neces-
saire d’encourager par de fortes prirnes la production des machines per-
fectionnees et a bon marcbe.
DIMINUTION DK LA POPULATION DES CAMPAGNES.
Nous avons indiquö coinme une des principales causes de l’emigration
de la Campagne vers les villes l’elövalion du prix de la main-d’ceuvre dans
ces dernieres.
C’est pourquoi l’augmentation des salaires dans les
paraitseule capable d’enrayer ce mouvemcnt.
Or l’unique moycn pour les agriculteurs d’arriver saus prejudice pour
eux a augmenter le prix du travail consiste dans l’emploi des machines et
outils perfectionnös, a l’aide desquels ils augmenteront le rendement de
leurs cultures.
On fait, il est vrai, une objection sörieuse: le morcellement excessif de
la propriete fonciere, a-t-on dit, et la mise en location du sol par petites
portions, sont un grand obstacle ä 1 emploi des machines, des outds perfec-
tionnes et des drainages. Cette objection ne manque pas de force, mais la
difficulte qui la fait naitre disparaitrait bientöt, si l’on constituait des
depöts d’outils et de machines agricoles ou le petit agriculteur pourrait
venir louer les instrumonts dont il aurait a faire usage, coinme il fait, par
exemple, pour la machine a battre.
On pourrait encore former des associations ayant pour objet de fau-
cber et de moissonner, a l’aide de faucheuses et de moissonneuses, a tant
l’hectare.
Ces associations remplaceraient avantageusement ce qui se fait aujour
d’hui , c’est-a-dire le fauchage et le moissonnage a tant de l’are ou de la
perche.
campagnes nous