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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
consommalion, que le Jury a decerne un diplome d’honneur ä la Societe
d’agriculture de l’H^rault.
M. Blankenhorn, de Carlsruhe, esi un riche savant qui a entrepris de
former ä ses frais une Station viticole analogue aux stations officielles qui
dans toute l’Allemagne assistent I’agriculture de leurs conseils. M. Blan
kenhorn a analyse les sols et sous-sols de tous les vignobles de son voisi-
nage, Studie les cepages qui y sont cultives, mesure et decompos^ leurs
produits, et determine enfin les especes les plus convenables et les plus
utiles sous le rapport de la qualite et sous celui de la quantite. Les plan-
tations faites par M. Blankenhorn sont encore trop recentes pour donner
des resultats appreciables; mais il resulte des renseignements fournis
qu’il se serait hörne ä reunir aux cepages anciennement cultives dans le
pays les especes etrangeres appartenant ä des conditions analogues de
terrain et de climat, ce qui est une garantie de succes.
11 serait tres-desirable qu’ci defaut du Gouvernement, qui ne peut lout
faire, l’initialive pnvee etablit en France des stations de cette nature, qui
manquent ;i peu pres completement a notre agriculture.
Les autres recompenses decernees par le Jury se composent de me-
dailles pour le progres, de niedailles pour le inerite, de medailles pour les
collahorateurs et de menlions honorables.
L’une des premieres a ett; accordee a M. le docteur Guyot, qui etait
represente a Vienne par sa belle Etüde des vignobles de France, pour servir
a l’enseignement mutuel de la viticulture et de la vinification francaises.
Bien que M. Guyot füt rnort depuis plus de deux ans, le Jury a pense que
son principal ouvrage, ayant ete publi<5 depuis I Exposition de Paris en
1867, avait droit de concourir a l’Exposition de A ienne en 187.3, et
qu’il etait juste de rendre un homniage, meme poslhurne, a de grands
Services (jui n’avaient pas recu toute leur recoinpense de la pari de ceux
qui en avaient profite. Le groupe a ratifie a une grande majorite cette
proposition, qui s’etait heurtee un instant contre une interpretation un
peu etroite du regiement.
La meine recoinpense a ete accordee a M. Rendu et ii M. Mares, pour
leurs travaux ampelographiques. Des niedailles de coliaborateur ont ete
votees a M. le baron Babo, directeur de Klosterneuburg, et ii son adjoint,
M. Dossier, ainsi qua plusieurs professeurs de l’Academie sup^rieure
d’agriculture d’Altenburg (Hongrie).
Le ministere du commerce de France avait lail une exposition inetbo-
dique tres-inslructive des moyens d’enseignement et de perfectionnement