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RAPPORT DE M. LE PALTE,
ME MB RE Dü JURY INTERNATIONAL.
Consideres au point de vue des Exposilions universelles, les produits
forestiers ne sauraient etre assimiles aux aulres productions de l’industrie
ou de ragriculture.
Les produits manufactures accusent, k chaque Exposition nouvelle,
les progres ineessants de l’esprit d’invention, et les Sciences, qui tracent
lu voie de ces merveilleuses transformations, voient chaque jour s’agrandir
le cadre de leurs applications.
L’agriculture parlicipe, quoique a un moindre degre peut-etre, ä cette
marche progressive; les engrais chimiqucs, les machines-outils, les cul-
tures industrielles, temoignent du developpement de la science agricole.
Le temps ndcessaire a la formation des produits agricoles, si conside-
rable qu’il soit par rapport a la consommation, n’est que bien peu de
cliose, compare a la periode gestative des produits forestiers.
Dans l’espace de quelques annees au plus, toutes les experiences qui
touchent a l’agriculture peuvent etre faites; les points de comparaison
peuvent etre elablis sur les fumures, les rendements, la valeur productive
des machines et le merite de chacun des procddds mis en pratique.
Les exploitations forestieres, qui sont au moins autant susceplibles
d’ameliorations que les exploitations agricoles, ne perniettent pas, on est
force de le reconnaltre, la meine rapidite d’investigations dans les arnelio-
rations dont eiles peuvent etre l’objet.
C’est sans doute la une des causes principales qui empechent l’art fores-
lier de marcher aussi rapidement que les autres Sciences naturelles.
Les econoinisles sont a [ieu pres d’accord, et c’est dejä beaucoup, sur
le rolc que doit occuper l’agriculture dans les Etats europdens; mais ils
sont bien loin d’etre du meine avis sur celui desforets, soit qu’elles appar-
tiennent aux particuliers ou qu’elles dependent du domaine national.
Ce n’est point ici la place de reprendre les discussions qui s’elevent