AGRICULTURE.
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M. de Lapelin a expose une collection complete des bois de l’Ocöanie,
qui a valu ä son auteur un diplome de merile.
La meme r^compense a dte obtenue par M. Lecart, pour ses echan-
tillons de bois du Senegal, et notamment de la provenance de Casa-
mance, oü les ressources forestieres sont immenses et peuvent fournir
d’excellents materiaux pour les conslruclions navales.
En presence des magnifiques collections qui r^velent les richesses
forestieres accumulees par le temps au sein des colonies francaises, on
eprouve un sentiment penible en songeant qu’aucune d’elles n’est pour-
vue d’un service forestier, et que rien autre chose que l’absence des
moyens de transport n’arrete leur destruction complete.
Certaines essences precieuses ont d&ja completement disparu, d’autres
deviennent de plus en plus rares. Le p4ril est grand, et la Constitution
d’un service forestier colonial peut seul arreter le mal, pendant qu’il enest
temps encore. Le Code forestier a et^ promulgu^, il y a quelque temps,
dans certaines de nos colonies; c’etait un commencement cju’on pouvait
esperer voir suivre d’autres mesures conservatrices. II n’en a rien ete, et
le deboisement continue sa marche fatale, transformant les contrees les
plus saines en pays insalubres, et gaspillant, sans souci du lendemain,
les ressources les plus precieuses.
Souhaitons que le cri d’alarme que jettent les colons prevoyants par-
vienne a determiner le Ministere de la marine a organiser le service
forestier dans nos colonies franeaises.
LE PAUTE.