AGRICULTURE. 315
dans les vignobles du bas Languedoc el du Comtat qu’il a ete signal^ pour
la premiere fois. 11 a fite etudie, defini et decrit par MM. Planchon et
Lichtenstein, de Montpellier. Apres avoir detruit des milliers d’hectares
de vigne dans le Vaucluse, le Gard et les Bouches-du-Rhöne, il a envahi
les vignobles des departements de Fllerault, de la Dröme, du Var, de
FArdeche et du Rhone. Jusqu’a ce jour, cet insecte a cause peu de dom-
mages dans les vignes situees sur la rive droite de la Gironde, dans les-
quelles il existe depuis 18 6 5.
Le Ministre de Fagriculture, se pr^occupant tr^s-vivement des immenses
desastres caus^s par cet insecte, a propose un prix de so,ooo Francs en
faveur de l’auteur du procede capable de combattre le fleau. L’Assembl^e
nationale a deckle, le 22juillet 187/1, qu’unprix de 3oo,ooo Francs sera
accorde par l’Etat a l’inventeur d’un moyen etficace et ticonomiquemcnt
applicable dans la generalite des terrains pour detruire le phylloxera ou
empecher ses ravages.
Une Commission siegeant a Montpellier experimente les nulle moyens
proposes ou adresses a l’administration de Fagriculture. Jusqu’a ce jour
aucun procede pratique n’a donne des resultats satisFaisants.
VI
SERICICULTURE.
La production de la soie est de nos jours moins prospere qu’il y a trenle
ans. Avant les maladies qui deciment les vers, on oblenait par once de
graine (25 grammes) de 35 a 45 kilogrammes de cocons, et la produc
tion totale de ces cocons s’elevait a 25 millions de kilogrammes. Par suite
de la ilacberie et de la pebrine, le produit est descendu, en 1869, ä
8 millions de kilogrammes.
Le Ministre de Fagriculture, emu d’un desastre aussi grand, chargea
M. Pasteur, membre de l’Acaddmie des Sciences, de rechercher les moyens
pratiques d’arreter et de prevenir ces epizooties. Apres cinq annees de rc-
chercbes perseverantes et difficiles, le savant academicien fit connaltre
(ju’on peut combattre la pebrine et la Flacherie et en prevenir le retour.
Le moyen qu’il proposa consiste dans la methode de grainage au micro-
scopeet dans celle qui est appelee grainage cellulaire. Le premier procede
consiste ä examiner au microscope un certain nombre de papillons Femelies
de chaque lot, dans le but d’y rechercher la pr^sence des corpuscules.
Pour cela on broie separ&nent chaque insecte dans un peu d’eau, et Fon
repand une goutte du liquide sur le porle-objet du microscope. Les lots
non corpusculeux sont portes dans la chainbrc au grainage. Le grainage