320 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
est remarquable par sa belle conformation et sa grantle precocite. Gelte
race est plus exigeante que la race m^rinos, mais eile communique a
celle-ci des qualites qui lui manquent. Le dishley-merinos ou anglo-me-
rinos s’engraisse mieux et plus promptement que le merinos pur. Le pnx
moyen de ventc des beliers s’est eleve, de 18 5 q a 186q, a 3 41 fr. i 6 cent.
L’ecole des bergers creee en 18G8 au Haut-Tingry a ete transferee en
187.8 ä la bergerie de Rambouillet.
XII
ENSEIGNEMENT AGRICOLE.
Comme je l’ai dil au dcbut de cette relation, l’agriculture, consideree
en France pendant longtemps comme un veritable metier, frappa plusieurs
bommes emments, a la fin du siede dernier, par 1 etat stationnaire ou eile
se trouvait. L’etude des donn<^es theoriques ou des Sciences auxquclles eile
sc rattacbe par taut de liens divers devait etre le flambeau qui pouvait lui
permettre de faire quelques progres. C’est dans ce but que Pauclier fonda,
en 1771, ä Annel, pres de Compiegne, avec l’appui du ministre Berlin,
une ecole d’agriculture. Rozier, qui comprit aussi l’importance et Fave-
nir de l’enseignement agricole, adressa ä FAssemblee nationale, en 1781),
le projet d’une grande Ecole nationale et gratuite d’agriculture, projet qui
fut approuve par Chassiron, Mirabeau et Talleyrand. Mais cetait a Ma-
thieu de Dombasle qu’etait reservee la gloire de prouver par les faits que
Renseignement de l’agriculture peut et doit ouvrir de nouveaux horizons
aux cultivateurs progressifs.
L’illustre fondaleur de Roville fut seconde, dans la reforme quil setait
propose de faire naitre, par Auguste Bella. Guide par son amour pour les
progres de l’agriculture, entraine par le desir d’etre utile ä son pays, Bella
fit un appel aux grands proprietaires; il eut le bonlieur de rencontrer des
bommes eclaires et des capilaux nombreux, et put fonder dans de bonnes
conditions l’Ecole de Grignon, pres de Neauphle-le-Chateau (Seine-et-
Oise).
Apres qu’il eut fonde Grignon avec le puissant concours de Polonceau
et l’appui du roi Charles X, Bella voulut ([ue les Sciences physiques, ma-
thematiques et naturelles fissent partie des etudes de l’Ecole. Ces ten-
tlances scientifiques furent vivement critiquees par certains esprits, mais
eiles n’en demeurerenl pas 11101ns mscrites sur le programme de Grignon.
Get enseignement, ä la fois pratique et scientifique, sest considerable-
ment developpe sous l’influence des remarquables travaux des Gaspaun,