AKTS CHIMIQUES.
M
plus nouveaux proposes pour la regeneration du manganese, en mention-
nant encore une m^thode essayee recemment par M. Kuhlmann. Dans
cette methode, on commence par eliminer lc fer du chlorure impur de
manganese, au moyen de la craie en poudre, et on decompose le chlorure
purifie par la chaux. Ensuite, sur le protoxyde precipit^ et lavd avec beau-
coup de soin, on fait agir un melange de bioxyde d’azole et d’air ou de
vapeurs nitreuses, pour transformer ce protoxyde en nitrate de manganese.
Enfin, ce dernier, chauffe a une temp&rature qui ne depasse pas aoo de-
gres, est decompose en bioxyde d’azote et acide hyponitrique, lesquels
peuvent servir a la regeneration d’une quantit^ pour ainsi dire illimitde
de peroxyde. Le produit final obtenu renferme jusqua 88 p. 100 de
bioxyde pur, c’est-ä-dire possede un degre de puretfi qu’atteignent bien ra-
rement les oxydes naturels. Mais je dois faire observer que le procede de
M. Kuhlmann, a l’abri de tout reproche au point de vue theorique, pre
sente en pratique une difficult<5 serieuse, le lavage eflicace et economique
du protoxyde hydratc de manganese.
Utihsation des residus de manganese dans la melallurgie du fer. — Les pro-
cedes divers de regeneration du bioxyde de manganese peuvent perdre
une partie de leur importance par suite de l’utilisation possiblc des oxydes
artificiels de ce metal dans la production des (ontes manganesees pour
acier Bessemer. Dejä, en vue de cette application, M. Kuhlmann a installe
dans ses usines une methode de traitement des residus de la fabrication
du chlore. Apres avoir ete neutralises et depouilles de leur fer par de la
craie en poudre, ces residus sont decompos&s par la chaux. Le protoxyde
precipitti est soumis a un lavage melhodique, puis egoutte, sechd a l’air
libre, et finalement calcine dans un four a reverbere.
Dans ce travail, il importe de n’employer que de la craie et de la chaux
exemptes le plus possible de phosphates, parce cjue ceux-ci, s’ajoutant
aux phosphates contenus dans les oxydes de manganese naturels, ne
peuvent elre que dilficilement elimines, et par suite cleviennent nuisibles
ä la qualile de l’acier.
Du reste, s’il se confirme, comrne semblent le prouver les experiences
en grand, faites a Terre-Noire et au chemin de fer du Nord, que le phos-
pbore peut, alexclusion du charbon, jouer le meme röle que celui-ci et
donner de bons aciers, on aura beaucoup moins a se prdoccuper de la
presence des phosphates dans les oxydes de manganese artificiels.
ii.