CHAUSSURES. 3*21
la lige, et la maison Lobb, qui a expos4 des chaussures pour bommes et
pour dames: la main-d’ceuvre est parfaite; mais il y a un däfaut que Ton
retrouve toujours chez les exposants anglais, c’est que ces chaussures, ex-
pos^es sur formes ou embauchoirs, ne peuvent cbausser aucun pied : eiles
sont faites pour satisfaire l’oeil. II y a ä Londres un tres-petit nombre
d’ouvriers, veritables artistes, ne travaillant jamais en titre dans teile ou
teile maison, et qui ne font presque jamais de chaussures pour servir äla
marche. Les commercants qui desirent avoir quelques beaux articles pour
etalage ou pour les montrer dans une exposition vont trouver ces ouvriers-la.
Aussi retrouve-t-on dans presque toutes les vitrines le meine travail, et
voit-on les meines produits servir a plusieurs expositions. II est vrai de
dire qu’a cette regle il y a quelques exceptions, mais elles sont rares.
Le Portugal, qui avail neuf exposants, n’a rien de particulier.
L’Espagne avait vingt et un exposants, mais eile abeaucoup de progres
et d’efforts ü faire avant qu’on puisse citer son travail.
La Suisse, qui fabrique tres-peu, avait six exposants : on remarque
quelques tr&s-fortes et tres-bonnes chaussures garnies de trois pointes en
acier au talon et trois sur le devant du pied, longues d’environ un centi-
metre; ces chaussures doivent 4tre tres-utiles pour faire des excursions
dans les glaciers. La Suisse a toujours travaille d’une maniere confortable
la forte chaussure.
L’Italie avait vingt-deux exposants : ce pays ne fabrique encore que pour
sa consommation; mais on voit qu’il fait des efforls pour se developper.
11 y a quelques articles pour bommes et pour femmes qui sont tr^s-bien
compris.
L’Allcmagne a tres-mal expose; sauf deux maisons de Mayence et une
de Francfort, le reste est insignifiant. Les articles envoyes par Berlin sont
plus que faibles. Ce pays aurait pu mieux faire.
La Suede, le Dänemark, la Russie, font de tres-bonne cordonnene pour
pratiques, dont la main-d’ceuvre est excellente, surtout pour la chaussure
d’hommes : une maison de Saint-Petersbourg a aussi expose des chaussures
pour dames qui sont dignes d’$tre mentionnees.
La Grece avait deux exposants: chaussures pour hommes, travail ordi-
naire.
La Hongrie avait quarante-deux exposants : toutes les vitrines pour
ce pays ont ^td faites par le Gouvernement, sauf celles de deux ou trois
maisons.
Tout est mis sans beaucoup d’ordre dans ces grandes armoires, ce qui
n’estpas a l’avantage des articles exposes; cependant on reconnait ä premiere
vue que cejiays possede quelques bons ouvriers. On y voit aussi une cbaus-