INDUSTRIE DU CUIR ET DU GAOUTGHOUG.
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Da äs ce pays, les cuirs de Rabat des villes sont generalement tannds ä
I’ecorce de ebene; ils sont de belle apparence et de bonne qualite, tout
en manquant un peu de fermete, tandis que les peaux venant du Texas
sont tanndes a l’hemlock, ce qui leur donne une couleur brune un peu
rougeätre, avec moins de fermetd encore.
La maison Antony F. Ba;r et C' e , de Baltimore (Maryland), nous a pre
sente des cuirs ä semelles de tres-bonne qualite, tannes a l’dcorce de
diene; le representant americain nous a ddclard que ces cuirs avaient dtd
tannes en huit mois : c’est ce que j’ai vu de mieux comme bon tannage,
assez serrd et de belle couleur.
Les autres exposants de cuirs pour semelles tannes ä I’ecorce de diene
sont MM. Conrad, Fabel et Mooney, de Louisville (Kentucky),
MM. Franz et Son, du meine pays, dont les cuirs sont aussi d’un bon
tannage.
MM. Buckley, Lockwood et C ie , de New-York, avaient, au tannage com-
bind diene et bemlock, des cuirs tres-reussis et bien tannes. Mon apprd-
ciation est ä peu prös 3a meine que pour les produits des autres exposants
de New-York.
MM. Upton, Franklin et C'°, de Boston, avaient expose des cuirs
crouponnds pour semelles qui, d’apres leur dire, avaient ete tannes en
soixante jours par un nouveau procede, que je crois etreune imitation du
Systeme Knoderer, Systeme bien connu en France et peu enqdoye main-
tenant. Ces cuirs tannes au chene-hemlock n’dtäient pas rdussis, et le
Rapport officiel a pu dire avec raison : «Nous n’avons pas dtd enthou-
siasmds de la qualite; de ces cuirs.»
Plusieurs fabricants avaient exposd des cuirs pour semelles tannes a
Themlock seul. MM. Bush et Howard, a Buffalo (New-York), meritent
d’etre cites au premier rang, tant pour leur importance comriierciale que
pour leur bonne fabrication. Les peaux expos^es par ces messieurs daienl
ce qu’il y avait de mieux en cuirs ä semelles faninis ä riiemlock.
Je dois constater qu’en Amerique la fabrication des cuirs pour semelles
a fait de grands progres; c’est ce qui explique que, dans ces dernieres an-
n4es, eile a conquis une place de plus en plus importante sur les marches
du continent; bien que ces cuirs laissent encore beaucoup a desirer, leur
bon marche relalif leur assure de grands debouches.
Le Rapport officiel dit :
« L’Amdricain tanne son cuir dans un temps beaucoup plus court que
l’Allemand, et ce fait seul renferme un avertissement pour la plus grande
partie des tanneurs du continent. n
La superiorite des cuirs francais pour semelles, que j’aurai bienlöt ä