EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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terie, une jolie parure rcpercee style Louis XIII, et puis uno autre com-
posee de clous facetes en or rouge poli, deux chätelaines ciselees d’un
bon caractere et quelques pieces en emaux transparents offrant un attrait
de curiosite.
Les vitrines qui viennent ensuite renferment des pieces qu’il importe
de noler : un joli bouquet d’eglantines d’un travail tres-fin se dernontanl
par parties, un autre bouquet de roses bien fait; ä cote de ces pieces en
brillants, un elegant bracelet turquoises et roses reperce, faisant diademe,
et plusieurs chatelaines en argent oxyde, d’un heureux goüt et d’un bon
caractere; puis des bijoux de style, d’une fabrication speciale, consistant en
beureux melanges de pierres de couleur et demaux, dont le merite etait
du bien plus au charme de la conception et de l’execution qu’ä la valeur
des matieres employees.
Ln artiste industriel avait expos4 des specimens de trois industries dif
ferentes : de bijouterie d’art, d’orfevrerie et de bronze. C’etaient des vases
orienlaux en jade, emaux et pierres precieuses, des aiguieres en cristal de
röche, dont les montures, d’unebonne cornposition, etaicnt confues dans
le style Louis XIV; une tres-jolie s«5rie de flacons, un coflret d’ebene avec
appliques en bronze et argent cisehi, et plusieurs autres pieces denotant
une connaissance exacle des styles, mise au Service d’un grand de'sir de
bien faire.
La joaillerie courante ^tait convenablement repr4sent(ie par une de nos
bonnes et anciennes fabriques.
Les cbainistes avaient expose une variete infinie de modeles, tous ge-
neralement dignes d’attention, bien fabriques et empreints de bon gout,
et qui nous ont paru etre k des prix qui leur permettraient de soutenir la
concurrence etrangere, et quelquefois avec avanlage.
Mentionnons la presence de bijoux en emaux bressans, remarquables
par la modicite de leurs prix et leur eclat agreable, destines a faire con
currence aux bijoux de Boheme.
Les artistes graveurs en camees durs ont fait une belle exposition. Si
gnaions une ronde d’Apollon tres-gracieuse et tres-fine; les Mages, jolie
cornposition, joliematiere; un Combat d’un travail tres-fin et tres-difficile;
le Cbar de l’Aurore, belle execution sur une belle matiere, etc.
Une seule maison de bijouterie en double avait envoye ses produits de
Paris. Celte exposition, divisee en deux parties, montrait d’un cote le
double d’or et de l’autre la bijouterie en or. Nous avons pu constater que
cette derniere arriverait avantageusement, pour les prix de facons, en con
currence avec les produits allemands. Quant ä la bijouterie de double,