EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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trois medailles de cooperaleur. La vannerie grassiere est surtout ddve-
loppee en Baviere, dans les Fichtelgebirge; la vannerie fine a Berlin et dans
les autres grandes villes. Elle se rattache a la chaiserie, a la sparterie, ä
la fabrication des meubles en canne. Les travaux les plus brillants ve-
naient de Hambourg, de Mayence et de Berlin. Nuremberg et surtout Licb-
tenfels ont des industries speciales assez florissantes. Cette derniere ville
emploie a divers travaux de vannerie quelques milliers d’ouvriers, presque
tous occupes ii domicile avec leur famille.
L’exposition autrichienne comprenait tous les genres, depuis le travail
le plus grassier jusqu’a de vdritables ouvrages d’art. Les corbeilles,
paniers, ouvrages d’osier de la Boheme, de la Carmole et de l’lstrie, se
faisaient remarquer par le hon marche.
La maison Van Oye, de Bruxelles, qui a une de ses usines en France,
a obtenu une mddaille de progres pour la preparation des rotins dont eile
se sert pour fabriquer des tapis, des paillasses, des matelas, des cor
beilles. La Hollande, la Russie, et surtout le Dänemark pour ses tressages
pour chaises, ont aussi recu quelques distinctions. L’Italie n’ena pas obtenu,
quoiqu’on put trouver d’assez gracieux ouvrages de bois tresse pour diffe-
rents usages dans les expositions de Mantoue, de Modene, de Venise et
de Capri.
Enfin le Japon avait parmi ses petits ouvrages de luxe, exdcutes avec
une merveilleuse precision, un assez grand nombre d’objets tressds, la
plupart en barnbou et en paille. 11s sont trop connus des Europeens pour
que nous ayons a les decrire ici.
Les deux derni&res sections du groupe VIII n’ont pour ainsi dire existe
que dans le programme. Aucune recompense n’a etd ddcernee pour le
materiel et les procedes employes dans l’industrie du bois. Enfin la sta-
tistique de production n’a ete que partiellement et presque accidentelle-
ment fournie pour quelques exposants. Nous avons indique, au cours de
ce rapport, les chiffres generaux les plus significatifs, et nous ne pouvons
qu’exprimer, en terminant, le regret qu’il soit impossible de se livrerace
sujet a une etude comparative. Nous croyons en effet que, si l’on voulait
rapprocher dans une apprdciation raisonnee, non pas les merites indivi—
duels, inais les progres generaux des divers pays, il faudrait avant tout,
pour etre impartial, se rendre exactement compte des condilions imposees
a cbacun d’eux par la nature. N’est-il pas manifeste, par exemple, cpie
les richesses forestieres de la Hongrie, le hon marche dela main-d’muvre
et du bois dans le nord, les essences speciales des forets du midi, les faci—
lites de transport dont jouissent les pays maritimes et leurs colonies, sont