104 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
en conclure que ce succedane fut peu connu des fabricants ullemands. Je
crois savoir, au contraire, que beaucoup en produisent eux-memes et en
emploient dans une assez grande proportion. Mais nous n’avons pas trouve
dans leur exposition les preuves de cet emploi, comme nous les avions
eues chez les iabncants aulrichiens; cest pourquoi j’ai mieux aime me
tenir sur la r^serve que de faire des conjectures qui pourraient tomber a
faux.
S UISSE.
Relativement a l’&endue restreinte de son terriloire, la Suisse compte
un assez grand nombre de papeteries. Elle n’elait pourtant representee a
Vienne que par un seul etablissement: la fabrique de Werblaufen, canlon
de Berne, qui produit des papiers pour l’ecriture, pour lettres et pour re-
gistres, dune assez belle apparence. Ce qui meritait le plus l’attention,
c’etaient des papiers a leltres blancs et azures, qui, d’apres l’exposant,
etaient composes de 5o p. o/o de päte de chiffons et 5o p. o/o de bois
räpe. Ces sortes etaient propres, solides et bien collees; seulemenl la
leinte du papier blanc etait legerement roussätre.
M. Kaiser, professeura Saint-Fiden, canton de Saint-Gall, avait envoye
du papier prOpare avec du bois chimique. Ces echanlillons etaient le re-
sultat de plusieurs essais faits sur le bois avec une pression relativemenl
minime, cinq a six atmospheres au plus. Les produits qui en etaient re-
sulles n’avaient rien de remarquable; je n’en parle que comme temoi-
gnage du mouvement industriel qui se manifeste partout.
1TAL1E.
Ce pays avait une exposition papetiere assez importante, mais tellement
mal organisee, que letude en etait assez difficile. Nous y avons toutelois
remarque des fabricants importants dont la reputation n’est plus ä faire.
Je veux parier de MM. Avondo freres, a Serravalle-Sesia, dans la baute
Italie, qui avaient expose de beaux et bons papiers pour registres, des
papiers a lettres tres-purs et de tres-bonne qualile, vclins et verges, des
papiers en rouleaux pour dessin, et aussi du papier-parchemin vegetal,
qui jusqualors etait roste la specialite d’Annonay.
Ln examinant attentivement 1’exposition de MM. Avondo, on pouvait
sexpliquer pourquoi les fabricants francais n’ont malheureusement plus
en Italie un dMiouohe aussi important qu’autrefois.
Apr&s MM. Avondo venaient MM. Bernardino Nodari, ä Lugo, pro-
vince de Vicence, dont l’^tablissement n’est pas tres-ancien. Ils exposaient
des papiers d dcohers, des papiers a leltres, blancs, azures et de couleurs,