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INDUSTRIE DU PAPIER.
Celle maison fait aussi le faconnage et les enveloppes. Son exposition
de faconnes etait fort soignee et de tres-bon goüt.
M. F.-H. Saunders, ä Dartford, fabrique egalement des papiers meca-
niques pour tous les usages. Ces papiers sont beaux et propres; mais la
specialile de celte maison consiste en papiers filigranes a la cuve, pour
titres, actions et billets de banque, remarquables surtoul par leur soli-
dite, tout en conservant une assez grande nettete dans le filigrane. M. Saun-
ders fait aussi, a la cuve, des papiers ä dessin et a registres, blancs et
lileutes, d’une solidite parfaite et d un excellent Collage.
J’ai a dire encore qu’un negociant en coton, M. Walter Evans, a Derby,
avait expose des papiers bleus et blancs, iabriques par M. Samuel Evans.
Ces papiers n’avaient de remarquable que leur origine. 11s etaient produits
avec 3o p. o/o de bois chimique provenant des dechets de bobines tour-
nees pour la filature du coton. Tout leur merite etait la.
Enfin, quand j’aurai mentionne l’exposition du procedd de M. J. Mac-
Nicol, a Glasgow, pour la fabrication du bois chimique, et l’exposition de
celui de M. James Lee, a Sidney, pour le traitement des pätes, avec des
ecliantillons de papiers a l’appui, j’aurai envisage dans son ensemble le
groupe de la papeterie britannique.
Mais, avant d’aborder l’examen de la papeterie franjaise, je desire noter
que nous avons vu, dans la section de finde anglaise, des papiers fabri-
ques d’une fagon tout ä lait primitive, avec des plantes textiles indigenes,
mais offrant une tenacite et une resislance extraordinaires.
FRANCE.
Commej’ai et<5 heureux de leconstater au commencement de ce rapport,
le groupe de la papeterie fran^aise etait certainement un des plus beaux
du Palais de l’Industrie a Vienne.
MM. Blanchet freres et Kleber, a Rives (lsere), avaient expose leur
papicr pour photographie, qui n’a pas de rival au monde; leurs papiers
teint^s, imitations Chine, bien superieurs au veritable papier de cette
origine; enfin leurs coqudles vMines et verg^es, dont les premieres sont
superbes de fondu et de puretii, et les secondes egalement pures, sont
d’un fini d’exöcution parfait.
Comment peut-on s’expliquer qu’il y ait, a Paris, des personnes qui
preferent les papiers anglais a de si beaux produits ? Mais ce n cst pas la
premiere fois (jue le public s’engoue sans reflechir ni comparer.
MM. Canson et Montgolfier, a Annonay (Ardeche), exposaient un
assortiment d’un rare inleret, comprenant tout ce qu il esl possible de
fabriquer en papiers mecaniipies, et dont les papiers pour dessin etlavis,