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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
avaient envoyd, entre autres, un registre ä dos mdtailique d’un nouveau
Systeme, qui a ete apprecie par le Jury. Tres-bel aspect, solidite d’execution,
parfaite r^glure et qualitd du papier, tels etaient les caracteres distinctifs
des registres que cette maison avait soumis a notre examen.
Cette maison, qui fait une exportation considerable en papeterie, expo-
sait aussi des impressions en litbographie et en gravure faites sur des pa-
piers exceilents qu’elle fait fabriquer expres pour sa clientele ä l’&ranger.
MM. Ducroquet et fds s’etaient egalement distingues dans cette fabri-
cation, et le Jury a die d’accord pour reconnaitre l’excellente confection de
leurs registres courants. La perte d’une caisse pendant le voyage a mal-
beureusement rendu leur exposition incomplete.
PAPIERS PEINTS, PAPIERS DE FANTAISIE, ETC.
L’exposition des papiers peints a etc un veritable triomphe pour La
France. Cette fois encore, dans le grand concours international de Vienne,
cette industrie a conquis le premier rang, non-seulement pour le gout et
la nouveaute des effets, mais encore par le lini d’exdcution de tous ses
produits.
Je ne reviendrai pas sur la Chine et le Japon, dont je me suis occupe
au commencement de ce rapport, et dont les expositions, fort curieuses
au point de vue de l’originalitd artistique, n’dtaient pas de nature äfournir
des elements de comparaison industrielle.
Quant ä la Russie, eile n’avait guere prdsente que des essais d’un
ordre tout ä fait inferieur.
Je ne puis non plus m’arreter a l’Allemagne, qui ne brillait ni par le
goüt des nuances, ni par l’eldgance des dessins de ses papiers decoralifs.
L’Angleterre aurait pu certainement offrir une exposition de papiers
peints plus belle que celle qu’elle nous a montrde. En l’absence de ses
principaux producteurs dans cette spdcialite, il me parait a peu pres im-
possible de formuler une appreciation precise. Je dirai, toutefois, que,
s’d y a des r^serves a faire sous le rapport de la purete du gout, l’execu-
tion materielle est generalcment soignee.
L’Autricbe, par contre, avait deux expositions tout a fait dignes de
remarque: celle de MM. Spörlin et Zimmermann, a Vienne, et celle de
M. Prosper Piette, a Bubentz. 11 y avait la une prdoccupation d’elegumce
artistique qui devait attirer l’attention d’un jurd franfais. J’ai constate,
avec un legitime amour-propre national, que les dessins et meine les ma-
quettes de decors exposes par ce dernier avaient ete executes en France.
Nolre pays avait une exposition de papiers peints tout a fait originale