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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
qui cependant n’est pas un des moindres titres de M. Claye a la recon-
naissance et ä l’estime de tons; c’est le Manuel de l’apprenti typographe, Ecrit
par lui avec amour pour guider ses jeunes Eleves dans i’art auquel il a
dEvoue sa vie. Lau Ire n’est qu’un catalogue : le catalogue de l’exjjosition
collective du Cercle de la librairie, imprime aux frais du Cercle, pour rEunir
sous une forme digne de la Corporation tous les documents relatifs a l’expo-
sition organisEe par ses soins.
Ce petit volume peut etre consiclErE comme un specimen de ce que pout
donner auiourd’hui le tirage a la mEcanique, au double point de vue de
l’effet et de la prEcision. Tout y est fait a la machine : le fond chamois, les
fdets rouges, le cadre bistre intericur, etenlin le texte meine imprime en
noir. Les gens du monde ont adrnire le goüt qui avait prEsidE ä la dispo-
sition de ce charmant opuscule; les hommes du metier ont EtE en meine
temps frappes de la maniere dont avaient EtE vaincues les difficultes accu-
mulees comme a plaisir.
M. Crete, qui a succede depuis six ans a son pere dans la direction de
rimprimerie de Corbeil, a notablement accru l’imporlance d’un Etablisse
ment que Fon peut citer comme le type d’une maison organisEe pour des
labeurs courants, et qui, sans aborder d’habitude les travaux de grand
luxe, ne reste Etrangere a aucun des progres nEcessitEs par les besoins de
la librairie. M. Crete tire la vignette avec talent; il s’est ainsiassure la clien-
tele de plusieurs des editeurs connus pour apporter le plus de soin a leurs
publications. C’est cbez lui que MM. Hachette ont fait imprimer quel-
ques-uns de leurs beaux volumes illustres : Borne, l’Espagne, le Japon, etc.
L’imprimerie de M. Crete est une de celles ou la composition par les
femmes a donne les rEsullats les meilleurs et les plus suivis. Enfin le
tirage a la presse a bras, partout un pcu delaisse, continuc ä y etre en
bonneur, et sert en quelque Sorte d’Ecole pour les conducteurs de ma-
chines, trop souvent recrutEs aujourd’hui parmi des hommes auxquels la
typograpbic a ete jusque-la presque entiErement Etrangere.
Nous avons mentionnE le nom de M. Perrin au sujet de la typographie
archaique. M. Perrin, qui Etait un artiste d’un haut mErite, a eu pour suc-
cesseurs, quand il est mort, en 1865, son fds et M. Marinet. La maison
Perrin et Marinet est restEe fidele aux traditions de son fondateur. Il n’est
sorti de ses presses que de vEritables ceuvres d’art, parmi lesquelles il sulFit
de citer le Möllere, EditE par la librairie Scheuring, et qui a recu des bi
bliophiles un accueil si empressE.
M. Dejussieu, imprimeur a ChMons, s’est fait une spEcialitE de l’im-
pression des ouvrages orientaux. Tandis qu’en Allemagne on compte de
nombreuses imprimeries organisEes pour cette sorte de travaux, M. Dejus-