ARTS GRAPHIQUES.
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nous n’avons trouve dans la section allemande im ensemble qui donnat
au möme degrö l’idöe du döveloppement du commerce et de la fabrication
des livres dans une ville. Aussi le Jury a-t-il cru devoir decerner a cette
exposition collective un des trois diplömes d’honneur qu’il a attribuös a la
section de la typographie.
Les exposants de la colleetivitö de Stuttgart etaient au nombre de
huit: MM. J. C. Cotta, G. G. Göschen, Carl Grüninger, Ed. Hallberger,
Em. Hocbdanz, A. Kröner, J. B. Metzler, Paul Neff, Martin Rommel et
G. Weise.
Parmi tous ces noms, deux representent les anciennes traditions :
la maison Cotta, fondöe en 16A0, et la maison Göschen, qui date
de 1786.
Les Cotta, pendant plus de deux siecles, ont eu en quelque sorte le mo-
nopole de la publication des grands classiques allemands; c’est encore ce
qui forme le fonds de leur catalogue, ou nous trouvons a la fois des ödi-
tions a trös-bon marcbe et des impressions de grand luxe de Schiller et
de Goethe. La maison Cotta, qui possede imprimerie, librairie, fonderie,
etc., occupe environ 200 ouvriers. Elle est la proprietaire de la celebre
Gazette d’Augsbourg.
L’exposition de M. Göschen fournissait aux visitcurs une occasion cu-
rieuse de comparer les öditions de luxe du commencement de ce siöcle
avec celles que l’on imprime aujourd’hui. Göschen , en 1785 , avait obtenu
un privilege pour fonder une imprimerie «oü Ton ne devait toutefois
imprimer qu’avec les caracleres latins des Didot. v Le premier ouvrage qui
sortit de cet atelier fut une edition de Wieland, que nous avons eue a
Vienne sous les yeux, et qui avait etö conjue dans un style large et
agröable. Puis vinrent d’autres öditions, notamment un Homere avec texte
grec, qu’il est interessant de rapprocher de celles que les Didot impri-
maient a la meme epoque en France, et qu’eux aussi ont eu l’heureuse
idee de mettre sous les yeux des visiteurs de l’Exposition de Vienne. La
maison Göschen continue a consacrer son activitö aux editions de luxe;
nous avons remarquö chez eile un bei Obdron, accompagnö d’excellentes
illustrations.
A cötö de ces deux vötörans de notre industrie, M. Hallberger est un
nouveau venu, car sa maison date de 1848. Mais ces vingt-cinq ans n’ont
pas pour lui ötö perdus. II est a la tete d’un vaste ötablissement qui occupe
pres de 500 personnes, et ses entreprises de librairie sußisent ä alimenter
3o presses mecaniques. Les publications de M. Hallberger sont pour la
plupart illustrees. II edite trois grands journaux, dont le principal, Uber
Land und Meer, contient des gravures sur bois fort remarquables. 11 a fait