EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
I/16
bois, et une prime en Chromolithographie. La fabrication de MM. Benziger
ne s’eleve pas au-dessus d’une moyenne assez ordinaire. rnais eile fhonne
par la quantite et le bon marche de sesproduits.
SUEDE ET DÄNEMARK.
Ln Suede, la Norwege, le Dänemark, impriment beaucoup. M. Nord-
stedt, a Stockholm, M. Bianco Luno, a Copenhague, donnaient seuls, ä
Vienne, la mesure de ce que peuvent faire en typographie les pays scan-
dinaves, qui, s’ils ne pouvaient etre mieux representiis, auraient du l’^tre
plus largement.
ITALIE, PORTUGAL, ESPAGNE.
Nous aurions voulu trouver dans l’exposition italienne la marque d’un
progres sdrieux accompli depuis 1867. Malgre une production consid^-
rable, ce pays reste stationnaire au point de vue du soin et du luxe dans
la typographie. Nous pourrions repeter presque textuellement, en citanl
les memes noms, les apprdciations du rapporteur de la derniere Exposi
tion universelle.
En attendant que l’ltalie suive ä son tour les exemples qui lui sont
donnes de toutes parts, et redevienne digne de son ancienne renommee,
nous devons cependant distinguer, au milieu de l’amas un peu confus que
son exposition presente au public, quelques individualit^s qu’il convient
d'encourager. 11 faut citer M. Vallardi, de Milan, qui a un catalogue
scientifique des plus imporlants; M. Vigo, a Livourne, qui imprime avec
beaucoup de gout; M. Bona, a Turin; M. Civelli, a Milan, qui exposait
un Dante, imprime en deux couleurs, le texte en bleu, les commentaires
en noir, dont la disposition typographique, quoiqu’elle ne soit peut-etre
pas des plus heureuses, temoigne d’une assez grande habiletti. Enfin la
monographie de la cath^drale de Monreal, exposee par M. Gravina, de
Palerme, ouvrage accompagnd de planches en Chromolithographie, m^-
rite d’4tre signalde, quoique la date de sa publication soit deja un peu
ancienne.
Le Portugal possede, outre TImprimerie nationale, justement appr^cide
et r&ompensee en 1867, quelques typographes habiles, notamment
MM. Lallemant freres, dont les produits ne sont pas sans merite.
L’Imprimerie nationale de Lisbonne rend ä son pays de s^rieux Services.
Les travaux quelle exposait a Vienne, et dont quelques-uns, tels que le
Camoens, se distinguent par une exticution typographique remarquable,
temoignent chez cette nation d’un progres reel, qui, sans Tinitiative ou le
concours de l'etablissement de l’Etal, n’aurait sans doute pas ete accompli.
L’Imprimerie nationale fournit, en outre, ä l’industrie privee une pepi-