EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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nistrative, capable d’exEcuter les travaux les plus importants, a en juger
]>ar quatre volumes d’actes administralifs imprimes en langue russe et en
langue georgienne.
La Roumanie est en progres, au moins poui’ la produetion. Bucharest
a envoye trois exposants imprimeurs, dont l’un (1’Association coopErative)
occupc plus de 200 ouvriers. Mais l’execulion laisse encore beaucoup ä
desirer.
La Grece parait peu avancee au point de vue typographique; les quatre
ou cinq imprimeurs qui la representent sont dans une moyenne a peu pres
Egale, et, il faut le dire, bien mediocre. Toutefois, en venant jusqu’a
Vienne prendre part ä l’Exposition, ces typographes montrent qu’ils n’en-
tendent pas rester Eirangers au mouvement general, et i’on peut espErer
que le progres pEnEtrera, dans une large mesure, dans leurs atcliers, des
que les circonstances le permettront.
La Turquie n’est guere reprEsenlEe que pour memoire.
L’Egypte est beaucoup plus avancee. L’Imprimerie nalionale de Bouiak
occupe un personnel de pres de qoo personnes; eile a imprimE, dans une
an nee, pres de Ä,5oo,ooo feuilles, sans compter les billets des chemins
de fer et les cartes d’administration. L’industrie privEe occupe environ
700 ouvriers; eile est reprEsenlEe a Vienne par MM. Monier et C“, dont
les produits peuvent rivaliser avec les meilleurs de l’Europe. li suffit de
citer les ouvrages de M. Marielte-Bey et le volume de statislique, rempli
de chiffres et de tableaux, d’ou nous extrayons les nombres qui viennent
d’etre produits. Enfin la Chromolithographie est poussEe a un point avanc4
par M. Perrassas, qui emploie une presse mecanique et neu!' presses ä
bras, et qui a entrepris la reproduction de papyrus exigeant jusqu’a neu!
teintes.
JAPON.
Le Japon est reste pendant des siecles fideie a rimprimerie tabellaii'e.
La page, gravee sur bois et encree ä la brosse, est tirtie a la rnain par
les ouvriers japonais avec une rapidite surprenante.
Mais ce pays abandonne aujourd’hui, a son tour, ces procedes prirni-
tifs, et le Gouvernement fait fondre, dans son Etablissement de Yeddo, des
earacteres mobiles. Les poingons sont remplaces par une lettre gravEe sur
bois en relief; la matrice est faite par la galvanoplastie, et la fonte est
produite a la machine. Les rEsultats de la fonderie de Yeddo paraissent
satisfaisants.
On remarquait beaucoup, dans l’exposition japonaise, une collection
d’images en couleur, qui Etonnent autant par la vivacitE des teintes que
par leur bon marrhe extreme.