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ARTS GRAPHIQUES.
l’extkution, il ne laut pas m^connaitre que beaucoup valent autant, a un
prix notablement inferieur, que la plupart des peintures qui sont a la portee
des fortunes mediocres. Ces oeuvres contribuent ainsi a repandre le gout
de l’art, la oü ne pouvaient pen&rer aulrefois que de mauvaises enlurni-
nures ou des tableaux plus deteslables encore. Loin donc dcblamer ceux qui
se sont engages dans cetlo voie, contentons-nous de leur demander de
choisir des modeles d un gout pur, et qui, ne presentant pas de trop grandes
dißicultes d’execution, puissent, par -leur perfection relative, servir en
quelque sorle d’enseignement ä ceux qui les ont sans cesse sous les yeux.
A ddfaut de l’Angleterre, qui, pour la lithographie coinme pour l’im-
primerie, s’est abslenue a Vienne d une maniere a peu prfes absolue,
l’Ailemagne, l’Autriche, la France et l’Amerique nous ont offert des spe-
ciinens nombreux de ce genre de productions, pour lesquelles le monde
entier leur sert de marche.
LA LITHOGRAPHIE EM FRANCE.
De rneme que pour la typographie, la France etait representee a Vienne
dans tous les genres de travaux lilhographiques, d’une maniere assez ho-
norable pour que les appreciations des pays Prangers 1 aient imm^diale-
ment constat4.
Au premier rang, il laut toujours citer M. Lernender, dont le succes a
dtd, cette fois, ^gal a celui qu'il a obtenu dans toutes les expositions
depuis un si grand nornbre d’annees.
M. Lemercier occupe aujourd’hui sept presses mdcaniques et quatre-
vingts presses ä bras. Les encres sont cbez lui broyees a la vapeür, et les
pierres preparees avec une machine mue par le meme rnoteur. Son eta-
blissement est donc une grande usine, et cependant les travaux qui en
sortent chaque jour montrent que l’atelier n’a rien perdu de sa valeur ar-
tistique en s’agrandissant dans cette mesure.
M. I ^emercier aurait pu facilement couvrir de larges panneaux avec
des epreuves choisics presque au hasard parmi les travaux de sa rnaison;
mais, sacbant (jue les expositions de ses clienls, MM. Didot, Morel et tant
d’autres, suffiraient a montrer l’importance et l’excellence de sa pro-
duction, il s’est contentd de r^unir dans un album colossal une s^rie
d’^preuves qui r^sumait l’liistoire de la lithographie. Tout s’y trouvait re-
presente : tirages en noir, figures et paysagcs; autographie; tirages en
couleur ä la presse a bras; tirages a la machine; applicalion des procedes
d’heliotypie; enfin tirages en taille-douce, car M. Lemercier a joint, de-
puis plusieurs anndes, ä son imprimerie lithographique une imprime
en taille-douce qui occupe quarante presses.
