EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
154
pianches de ce remarquable ouvrage figuraient a la lois, ä Vienne, dans
la vitrine de rimprimerie nationale de Lisbonne et dans celle de M. Appel.
LITHOGRAPHIE DANS LES PAYS ETRANGERS.
L’Allemagne parait avoir, pour les reproductions de tableaux par la
Chromolithographie, des d^bouches considerables :1a ville de Berlin seule
renferme trente ateliers ou s’ex^cute ce genre de travaux destines specia-
lement au marche americain.
Plusieurs de ces maisons elaient reprdsentees a Vienne; mais, il faut le
dire, le choix des sujets et le fini de l’exdculion laissaient souvent a de-
sirer.
Deux exposanls seuls ont fait vraiment exception au niilieu de ces me-
diocrites : ce sont MM. Seitz, de Wandsbeck, pres Hambourg, dont les
reproductions, d’apres Werner (vues d’Egypte), sont tout a fait rernar-
quables; M. Wagner, de Berlin, qui expose un bei album, d’apres les
dtudes d’Hildebrand, execute chez M. Leoillot. Apres eux, on peut encore
citer, a Berlin, MM. Gerold et Troitzsch; a Dusseldorff, M. Weilandt, et
a Hanovre, MM. Brandes et Wolff.
L’Autriche l’emporte de beaucoup sur rAllemagne par le sentiment ar-
tistique qui a guidd ses choix. Les imprimeurs paraissent n’avoir pas seu-
lement en vue un commerce d’exportation banale, mais avoir vise plus haut.
MM. Reifenstein et Roescb, Holzel, Paterno, Haupt, Hartinger et Czeiger
ont tous exposd des sujets nombreux et bien executds. Cette partie de l’ex-
position autrichienne a ete l’une des plus remarquables, et montre que
l’exemple donnd, des 1853 , par rimprimerie impdriale de Vienne, n’a pas
ete sans porter ses fruits.
Presque tous les travaux faits a Vienne sont executes a la presse a bras.
C’est ainsi que MM. Reifenstein et Roesch, qui occupent i5o ouvriers,
n’avaient pas encore de presse mecanique a l’epoque de l’Exposition.
Un artiste de Vienne, M. Conrad Grefe, qui parait avoir eu sur le deve-
loppement de celle branche d’industrie, en Autriche, une grande in-
fluence, et qui s’est depuis associe a M. Sommer, a fait pour le tirage
a la machine quelques essais assez beureux pour avoir des imitateurs.
L’Amdrique, qui consomme une grande partie des oleographies qui se
font en Europe, devait necessairement chercher a introduire cette indus-
trie chez eile. Une maison, celle de MM. Prang et C ie , a Boston, semble
donner a ce genre de productions tout le developpement dont il est sus-
ceptible.
Le catalogue distribue par M. Prang donne, sur l’importance de leta-
blissement et sur la richesse de son fonds, des details interessants, et qui