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Images de pietiS; noas avons eu deji Foccasion, ä propos de la typogra-
phie, de faire l’eloge de cette importante maison.
La gravure cn taille-douce ne se borne pas ä reproduire les chefs-
d’oeuvre de la peinture et du dessin; l’architecture et l’histoire naturelle
en font un frequent usage. L’esposition de M. Morel nous a montrd, dans
ce genre, de tres-bons specimens, tires avec un grand talent dans Fim-
primerie de M. Lemercier. C’est aussi aux applications industrielles de la
taille-douce qu’il faut ratlacher une industrie aussi ingdnieuse qu’intercs-
sante, celle des modeles d’ecriture, fabriques en nombres si considerables
par MM. Godchaux et C ie . Ces modeles sont graves en taille-douce sur des
rouleaux semblables a ceux qui servent a l’impression des papiers peinls,
et tirds sur une presse dont nous aurons ä reparier a propos du matericl
d’imprimerie. L’exposition de MM. Godchaux a ett* Fune des plus remar-
quees de la section francaise dans le groupe XII.
La fabrication des billcts de banque et des titres de toutes sortes a tou-
jours preoccupe les imprimeurs et les graveurs. Pendant longtemps la gra
vure sur cuivre a servi exclusivemcnt ä la preparation des fonds de ces
papiers; aujourd’hui on obtient a bien meilleur cornpte des fonds dits
lithographiques, en faisant mordre une pierre lithographique par un
acide. Les inegalit^s de la morsure forment des dessins de hasard et par
consequent fort difficiles a imiter, et fournissent un fond d’un prix tres-
reduit, et pouvant cnsuite, par un clichage galvanoplastique, etre tires a
la presse typographique. Mais la gravure des billets de banque continue
a 4(re faite principalement en taille-douce. L’Amerique obtient sous ce
rapport des resullats remarquables. Deux etablissemenls, Fun ä New-York
(National Bank-note Company') et Fautre a Washington (Bureau ofEngraving
and Printing), ont expose de tres-beaux specimens clus a Falliance de la
taille-douce et du guillocbe. Nous avons deja parle des beaux travaux
dans ce genre ex(icutes par FImprimerie d’Etat de Berlin, et de ceux plus
remarquables encore de FExptidition de-papiers d’Etat de Saint-Peters-
bourg. Les billets autrichiens, que FImprimerie imperiale nous a fait
connaitre depuis longtemps, paraissent ne s’etre pas beaucoup modifies.
Ils sont tirAs sur des planches galvanoplastiques obtenues au moyen d’un
type unique, et avec une machinc bien primitive qui ne nous sernble pas
avoir sur la presse ä bras de scirieux avantages.
La cartographie ne s’est servie pendant longtemps que de la gravure sur
cuivre ou sur acier; nous avons vu plus baut qu’elle fait aujourd’hui un
usage considerable de la lithographie. Mais eile compte encore d’habiles
artistes en taille-douce. Le magnifique atlas que MM. Hachettefont graver
en ce moment sous la direction de M. Vivien de Saint-Martin en a donne
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