ARTS GRAPHIQUES.
1C5
enfin M. Gerlaeh, aussi a Berlin, auquel on cloit des compositions pour
l’orfevrerie et la Bijouterie.
La Suisse avait envoy^ quelques cadres, dont les sujets executes avec
gout provenaient de l’ecole de dessin cr^e 4 Saint-Gall par la direction
commerciale.
La Russie possede des ecoles sp^ciales, l’une a Moscou, l’autre a Sainl-
Petersbourg.
C’est d’ailleurs dans le d^veloppement general de Renseignement, dans
la formation de musees oü sont reunis les modeles les plus purs de l’art
ancien et de l’art moderne, que reside surtout Finteret de cette exposition;
et c’est au rapporteur du groupe XXVI qu’il appartiendra plus qu a nous
de faire ressortir l’importance de ce mouvement general.
On sait les resullal.s qu’a eus pour l’Anglelerre la creation du Kensington
Museum et de l’ecolc qui y est annexee; a Vienne, le Musde industriel,
bien que de fondation beaucoup plus recenfe, a exercö deja sur les pro-
ductions nationales une influence que l’on ne saurait nier. Ces exemples
ne seront pas perdus pour les autres nations; il faut qu’ils ne le soient pas
non plus pour la France; nous ne devons pas nous reposer trop sur la
superiorite que nous donnent encore, pour les produits de luxe, le goüt de
nos artistes et la tradition d’un long et glorieux pass4L
MAT FBI EL DES ARTS GRAPHIQUES 2 .
GARACTERES D’IMPRIMERIE.
L’Exposition de Vienne ne fournissait pas ample matiere a l’etude de
la fabrication des caracteres. Les machines, qui forment aujourd’hui le
1 Cetlc grave queslion de l’alliance enlre
les arts et rindustrie preoccupe en France un
grand nombre d’esprits eminenls. Mise au
concours en 1872 par l’Academie des bcaux-
arts, eile a eie Iraitee de la facon la plus re-
marquable par M. Davioud. Dans son me
moire, couronne par l’Academie, rinspecteur
general de la ville de Paris conclut, comme
remMe au mal qu’il signale, au developpe-
ment de l’elude du dessin elemenlaire dans
toutes les ecoles, ä l admission des composi-
lions de rindustrie dans les expositions publi-
ques des beaux-arls, et enfin a la crealion
d’une ecole des arts appliqiies, oü la theorie
de la composilion et la pralitpie puissenl etre
menees de front. L’utilite d’un tel enseigne-
ment est trop evidente pour que l’eloquent
appel de M. Davioud ne soit pas enlendu, et
l’inilialive privec se cbargera sans doule bientot
d’assurer la realisalion de ce dernier voeu.
2 Le materiel des arls grnpbiques est Irop
considerable et trop varie pour que nous tenlions
d’en donner une enumeralion complele. Nous
n’avonsd’aulrebut, ainsique nous l’avons dilau
commencement de ce travail, que de signaler
rapidement quelques-unes des choses qui nous
ont semble a Vienne les plus saillantes ou les
plus nouvelles dans l’outillage des industries
dont nous avons eu a etudier et a juger les
produits.