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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
r,6te ie plus interessant et le plus nouveau de cette industrie, faisaient
entierement defaut. D’autre part, les fondeurs franfais s’^taient, du moins
d’une maniere direcle, a peu pres compl^tement abstenus. Seul, M. Der-
riey avait r^uni, dans une vitrine, avec un modele de la machine ä
num&’Oter qu’il a fabriqu^e pour la Banque de France, quelques types
de ses derniers travaux. Nous avons pu, en examinant avec nos collegues
son magnifique album que les typographes ne se lassent pas d’admirer,
constater une fois de plus en quelle haute estime notre Eminent graveur
est tenu ä l’dtranger.
L’exposition collective du Cercle de la librairie nous a pei’mis d’exa-
miner le specimen de M. Mayeur, successeur de M. Battenberg, et de
juger de la richesse et du bon gout des series qui apparliennent ä ce
fondeur.
L’AHemagne paraissait largement representee, a voir le nombre d’ex-
posants figurant au catalogue; mais il s’agissait surtout d’imprimeurs
qui, fondant eux-memes leurs caracteres, en avaient ajoute un specimen
aux volumes imprimes sur leurs presses. La seule exposition dmanant
d’une maison tout ä fait de premier ordre elait celle de M. Flinsch, fon
deur a Francfort. D’apres la note qui a et4 soumise au Jury, M. Flinsch
n’occupe pas moins de 72 machines, la plupart mues a la vapeur, et n6-
cessilant pour toute la suite des operations un personne! de 220 ouvriers.
C’est donc un etablissement considerable, et au courant des progres les
plus modernes au point de vue de la gravure et de l’outillage.
La qualite des caracteres fabriques en Allemagne parait satisfaisante.
Mais nos voisins, sans parier de la multiplicite de types que leur impose
l’emploi simultane des caracteres gothiques et des caracteres romains, ont
a souffrir d’un inconvenient grave et qui heureusement a disparu en
France : la hauteur des lettres varie, non-seulcment de ville en ville,
mais presque d’une imprimerie a l’autre, et, malgre les efforts de quel
ques grandes maisons, notamment de M. Flinsch, pour faire adopter le
point francais d’une maniere uniforme, il s’dcoulera, grace a l’esprit de
routine dont les Allemands eux-memes ne sont pas toujours exempts, bien
du temps avant que cette röforme salutaire ne soit acceptee de tous.
L’Autriche, comme l’Allemagne, possede beaucoup de fonderies an-
nex^es a des imprimeries; la fonderie, comme industrie independante,
commence seulement A s’y d(5velopper, et plusieurs maisons font dans ce
but de loualjles efforts. L’Imprimerie imperiale se fait toujours remar-
quer parla richesse de sa collection de types orientaux.
En Russie, nous frouvons un exposant qui est A la tele d’une maison
importante, M. Lehmann. L’Angleterre, qu’il out effe si interessant de