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ARTS GRAPIIIQUES. 109
planches en taille-douce. L’Imprimcrie imperiale de Vienne fait grand
usage de ce genre de cliches, que Ton fabrique d’ailleurs maintenant fort
bien cn France et ä des prix plus moddres qu’il y a quelques annees.
Nous avons dit tout a l’beure que les editeurs ne se servaient plus des
bois originaux pour le tirage des livres illuströs, et qu’ils les remplacaient
par les cliches galvanoplastiques de ces figures. Lorsque, pour ^viter A
une seconde edition les frais d’une composition nouvelle, on a gard^ le
cliche en plomb du texte lui-meme, il faut souder dans la page les figures
ainsi reproduites a la place qu’elles doivent occuper. II y a la une depense
et une main-d’ceuvre considerables, et qui seraient inutiles si l’on pouvait,
a peu de frais, reproduire en galvanoplastie ii la fois texte et gravure. Le
clicbö serait d’un seul morceau et, en outre, d’une solidite a toute
epreuve, en raison du metal employe. En tbeorie, rien n’est plus simple,
puisqu’il s’agit seulement de faire un clicbe plus grand; mais les pages en
cuivre d’une teile dimension reviennent fort eher, et ne conviennent par
consdquent pas aux operations qui doivent etre conduites avec 4conomie.
On s’est donc occupe de produire ces clicbes au meilleur marche possible.
Un des hommes auxquels l’art de la galvanoplastie doive le plus en France,
M. Coblence, a expose a Vienne, dans l’exposition collective du Cercle de
la iibrairie, quelques pages obtenues au moyen du procede de moulage
ii la cire.
Ce procede, qui evite i’emploi de la gulta-percha, et qui ne necessite
qu’un depot de cuivre assez mince, est exploite chez lui d’une fa^on tout
a fait industrielle, et permet, en echange de quelques inconvenients, d’ar-
river a un grand bon marche, qui servira certainement a repandre davan-
tage I’emploi des clicbes typograpbiques.
C’est aussi parmi les applications de la galvanoplastie qu’il faut ranger
l’acierage, qui, depuis quelques annees, a rendu de si grands Services a
l’imprimerie en taille-douce. Ce procede, dont le brevet est recemmenl
toinbe dans le domaine public, et est, depuis lors, applique dans presque
toulcs les imprimeries en taille-douce, consiste a recouvrir, cn la plon-
geant dans un bain, la planche d’une legere coucbe de fer qui la prolege
contre l’usure produite p>ar le tirage, Sans en faire disparaitre les moindres
finesses. Des que ccltc pellicule, presque imperceptible, a ete cnlamee
dans quelque endroit, la planche est decapee et reacieree a nouveau.
PAPIER ET ENCRES D’IMPRESSION.
Lorsqu’un livre a ete compose avec soin, a l’aidc de bons caracteres,
et qu’il est Lire sur une presse bien reglee et par d’excellents ouvriers, il
semble qu’il reunisse toutes les conditions de bonne execulion et de duree.
