180
EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
<|iie l’emploi de ces machines ne peut etre avantageux C|ue lorscju on a
un grand nombre de relinres du meine formal et du meine genre a
ex^cuter.
A cote de la reliure industrielle, la reliure des amateurs se maintient a
un niveau toujours 61eve en France, mais le nombre des ouvriers qui s’y
adonnentva chaquejour en diminuant. Tontefois, les relieurs actuelssou-
tiennent avec honneur l’antique reputation de la reliure franijaise.
Un des maitres dont notre pays s’honore, M. Lortic, avait envoyti ä
Vienne une collection importante de livres de grand prix, relies par lui
d’une facon qui a fait l’admiration de tous les Connaisseurs. Nous regreltons
de ne pouvoir donner de quelques-uns une description qui serait plutöt
du domaine de l’art que de celui de l’induslrie.
MM. Hardy, David, Chambolle-Duru, etaient representes par quelques
volumes exposes dans la Vitrine collective du Cercle, et qui nous ont fait
vivement regretterque cet envoi fut aussi restremt.
Enfin, M. Tinot, relieur ä Reims, nous a fourni un type d’une ex-
cellente rnaison etablie bors de Paris et travaillant avec gout et avec
sein.
Arrive au terme de cette longue etude, nous devons rechercher quelle
part revient eflectivement a notre pays dans ce grand concours interna
tional.
Souvent nous avons assigne la premiere place ä la France, et, i< bien
des points de vue, cette superiorite a ete atlestee, non-seulement par le
sentiment general des visiteurs, par les publications qui le roll etaient,
mais aussi par le nombre des recompenses qu’ont obtenues nos nationaux.
A l’Exposition universelle de 1867, la France comptait, dans les trois
classes correspondant au groupe XII de l’Exposition de Vienne, /120 expo-
sants sur un chiffre total de 1,167, sott 36 p. 0/0; eile a obtenu apO
recompenses sur 567, soit 53,1 U p. 0/0. A Vienne, eile comptait 7,5
p. 0/0 du ebiffre des exposants, c’est-a-dire cinq lois moins environ quen
1867; eile a obtenu 1 2 p. 0/0 des recompenses dticernees, soit un chdlre
l\ fois 1/2 seulement plus faible qu’en 1867. Le succes remporte a donc
ete, matlieniatiqucment, plus grand a Vienne qu’a Paris; et cela malgre
les circonstances defavorables au milieu desquelles nos imprimeurs et nos
editeurs ont du se pr6parer pour l’exposition de 1873, tandis quau
contraire tout les favorisaiten 1867.
On a dit quelquefois que la lypograpbic traversait chez nous une pe-
riode de d^cadcnce, et qu’elle avait besoin de se regenerer. Ce juge-