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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome III

EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
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avec les beaux-arts, avec les Sciences d’observation et avec ies grandes in- 
duslries graphiques, auxquelies eile est assimilee avec raison. 
Nous devons, en effet, considerer la photographie cotnrnc un mode 
nouveau de parier aux yeux, de montrer l’objel absent; inais, tandis que 
les autres arts graphiques sont les resultats de l’esprit dirigeant la main, 
ce qui pennet d’admettre toutes les conceptions artistiques, mais aussi 
toutes les erreurs intellectuellcs et manuelles, la photographie, convena- 
blement appliquee, est comme lereflet exact de la chose existante: ellefera 
oeuvre d’art si on lui presente un ensemble artistique; eile sera avant tout 
copiste fidele, et on ne peut redouter avec eile ni Fentrainement de l’es 
prit, ni rinsuffisance de la main ; ce quelle represenle a la valeur d’une 
piece authentique et bien dirigee, eile donnera des details inlinis avec 
l’ensemble le plus complet; c’est un crayon automatique d’une linesse, 
d’une precision, d’une docilite pour ainsi dire absolue. Nous devons donc 
chercher ä developper les exquises qualites de ce procede, la Science, le 
goüt, Fhabilete de ceux qui le mettent en oeuvre, et les moyens de le rat- 
tacher aux industries deja existantes. 
Mais ici nous sommes obliges d’avouer que nous ne trouvons pas le 
concours actif qui nous serait necessaire. Les encouragements n’ont pas 
manque aux debuts de la photographie : le Gouvernement frangais paya 
gen^reusement l’invention premiere pour la mettre dans le domaine pu 
blic, et aussitöt les recherches et le travail firent une industrie d’une 
experienee scientifique. Quinze ans plus tard, Fesprit sagace du duc 
Albert de Luynes s’inquieta du peu de solidite des epreuvcs. Sa gene- 
rosite fonda un prix de 10,000 francs, dont le r^sulfat fut l’eclosion des 
procedes d’heliogravure, de lithopbotographie, et des applications si noin- 
breuses des proprietes de la g4latine bichromatee, dues a M. Poitevin. 
Mais, depuis 1855, a part les efforts de la SocielA frangaise de photogra 
phie, qui ne se soutient que par ses seules ressources, efforts reconnus 
par le diplöme d’honneur que le Jury lui a accorde, la photographie 
ne regoit plus aucun encouragement officiel ou particulier; tandis qu’en 
Angleterre, en Autriche, en Russie, en ßelgique, les Services de la pho 
tographie sont serieusemenl apprecies par Fadministration publique, et 
que des ateliers convenablement install^s fonctionnenl et viennent en 
aide aux divers travaux graphiques du Gouvernement, en France, nous ne 
voyons que des essais diss6mines dans diverses administrations. Parmi ces 
essais, le plus important semble etre le Service photographique du nnnis- 
tere de la guerre, dont l’installation doit heureusement subir d’ici peu une 
complete transformation. 
La photographie frangaise se trouve donc avoir a lütter a la fois contre
	        
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