PHOTOGRAPHIE.
189
naire; employ^ par tous les photographes de tous !es pays, sauf quelques
varianles de formules, il est partout le meine, parce qu’il est a la fois
complet, facile, d’une grande r^gularite pour qui le manie journellement.
Le proced£ dit au coliodion sec a subi, au contraire, de nombreuses
modifications, tendant presque toutes ä lui donner plus de rapidit4 et en
meme temps plus de douceur; des essais mulliplies, substituant les bro-
mures aux iodures, ont 6t6 faits par M. Carey Lea, M. Stuart Wortley,
M. Jeanrenaud, M. Chardon, et l’emploi des sels d’urane a semble favo-
riser la rapidite de l’impression. D’autre part, les emulsions de bromure
d’argent ont ete preconisees, surtout par M. Stuart Wortley. Toutefois
nous n’avons pas vu, dans l’exposition de ce photographe, ni dans aucune
autre, d’^preuves indiquees comme sp^cialement obtenues parce proctide,
et, dans les beaux ciels nuageux que M. Wortley a envoy^s a Vienne, nous
avons cru reconnaitre ceux qu’il avait dejä montres avant de publier ses
formules de collodio-bromure.
Le progresle plus considerable pour le collodion sec est la Substitution
des Solutions r^velalrices alcalines aux r^velateurs acides prirnitivement
employ^s. Ce mode d’operer pennet de reduire la pose dans une propor-
tion quipeutaller jusqu’aux neuf dixiemes, et peut s’employer avec presque
toutes les prdparations seches; c’etait autrefois un des secrets de nos plus
habiles Operateurs; il est maintenant a Ia connaissance de tous, et il n’est
pas douteux qu’il ne soit bientot le seul employe. Il est enfin un proc^de
particulier, celui de l’albumine , inventd par Niepce de Saint-Victor, puis
delaisse comme peu rapide et donnant souvent de trop grandes oppositions.
En appliquant ä celte pniparation le developpement alcalin, on obtient de
fort belles epreuves, et les images ont une teile finesse, une teile nettete
un peu tranchee dans les contours, une teile tendance a donner, quand
on le recherche, des epreuves tres-vigou reuses, qu’il devrait etre exclusive-
ment employ^ toutes les fois que le cliche est destine ä l’htiliogravure, ä
la lithopbotographie, ou a la typographie photograpbique, vers lesquelles
convergent en ce moment toutes les rechercbes.
11 est rare que le photographe presente ses cliches dans une exposi-
tion; cela n’a que peu d’int^ret pour le public; M. Miechowsky, de Var-
sovie, seul, nous a montrd quelques beaux clich4s de portraits; du resle, il
est Je plus souvent inutile de voir les cliches, car on peut toujours juger
de leur valeur, et trop souvent des retouches qu’on leur a fait subir, par
l’inspeclion attentive de l’epreuve positive. La seule chose qu’il soit inte
ressant de connaitre, c’est le mode d’op^rer, soit au collodion humide,
soit au collodion sec, au procede dit au tannin ou a l’albumine, etc. etc.
Mais le plus souvent l’exposant oublie de donncr ces renseignements; il a