PHOTOGRAPHIE.
191
de Saigon, de l’ile Maurice, de Grece, de la Turquie d’Asie, sonl ä peu
pr&s ies seules qui nous aient pr^sentö ce defaul, et, pour Ja pluparl, la
chaleur, Thumidit6 du climat, Je passage de la mer, peuvent 6tre lescauses
süffisantes de l’alteration constatee.
Les autres epreuves sont presque toutes fraiches et prdsentent cette
richessc de ton et de coloris que l’on obtient encore difficilcment par les
autres moyens d’impression.
Le tirage par les sels d’or et d’argent, qui remonte aux premiers temps
de la photographie, n’a pas refu , depuis 1867, de modifications sensibles;
on a employe des moyens economiques, des bains ä faible titre aid^s de
funiigations ammoniacales, des Solutions d’or excessivement etendues;
l’industrie a cberche, et est parvenue, pour les epreuves courantes, a
diminuer le prix de revient; mais nous croyons que, toutes les fois qu’on
voudra de belles et solides epreuves, tirees par ce procede, il faudra en
revenir a l’ernploi, sous des doses convenables, de sels d’or et d’argent
d’une grande purete.
§ 2. IMPRF.SSIONS PAR LE MELANGE DE GELATINE, DE BICHROMATE
DE POTASSE ET DE MAT1ERES COLORANTES INERTES.
Nous n’avons pas ä revenir sur la theorie generale de ce procede, basd
sur l’insolubilite de la gelatine, lorsque, melangee de bichromate de po-
tasse, eile est exposee ä 1 influence de la lumiere; les proprietes et les
diverses applications de cette reaction furenl successivement inventees et
utilisees par MM. Talbot, Poitevin, Fargier, Pouncy, Swann, Braun,
Jeanrenaud, Marion, Dauphinot, etc.
Ce que nous disions en 1867, ä propos de l’exposition de MM. Braun,
de Dörnach, et des divers autres exposants d’epreuves au charbon, nous
semble encore vrai aujourd’hui; les reproductions de dessins et tableaux
au crayon noir, rouge, mine de plomb, a l’encre de cliine, a la s&pia ,
sont d’une grande perfection, et aucun autre mode d’impression ne sau-
rait donner de semblables resullats ; 011 obtient 4galement quelques beaux
paysages et reproductions d’objets d’art, ainsi que le prouvent les epreuves
de M. Jeanrenaud et celles de M. Dauphinot; quelquefois les portraits
peuvent etre bien rdussis; nous en avons cornme preuve les spdcimens de
M. Maes, de Bruxelles; mais il y a, dans l’ensemble du proc4d6, certaines
difficultds pratiques provenant sans doute d’^tudes encore incompletes, de
manque d’habitude chez les Operateurs, et il en rdsulte que, pour le pu
blic, ies epreuves ainsi obtenues ne paraissant pas supdrieures, souvent
meine semblant rnoins (latteuses, la generalitd des pbotographes prd-
lerc, comme nous avons pu le constater, continuer l’emploi des procedes