PHOTOGRAPHIE.
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cede de M. Deniers consisterait, parait-il, soit a superpöser deux cliches
negatifs pour produirc l’epreuve positive : le premier cliche touchant le
papier sensible donne le trait et la finesse; le second cliche, separe par
l’epaisseur du verre, diffuse sa hindere, et, en operant ä l’ombre, on ob-
tient des epreuves d’un effet tres-agreable; soit, en operant avec un seul
cliche, ä obtenir une premiere impression par un contact immediat avec le
papier, impression que Ton continue ensuite en en ecartant convenable-
ment les deux surfaces.
En Italie, apres avöir loue la belle exposition de portraits des freres
Vianelli, de Venise, tout en faisant la part de cettc facheuse question de
retouches, nous prendrons prdtexte de l’exposition de M. Sorgato pour
nous clever contre la tendance de certains photographes, qui veulenl
faire, non des portraits ou des dtudes de totes, mais une sorle de com-
position ii laquelle nous ne pouvons nous resoudre a donner le nom d’ar-
tistique.
On peut certainement rendre par la photographie quelques scenes
tres-simples, comme celles de MM. Robinson et Cherrill, commeles Inte
rieurs bongrois de M. Koller; mais c’est encore, et ce sera saus doute
loujours une erreur de demander au photographe, qui est realiste par
exccllence, de cbercber a produire quelques compositions dramatiques ou
bistoriques; c’est un des cötes de l’art qui doit nous etre interdit; larliste
peintre, meme s’il se sert d’un modele pour l’exactitude de la pose et du
detail, ne demande qu’ä lui-meme le sentiment qui doit animer son oeuvre.
Dans Fexeculion photographique d une semblable scene , fut-elle la mieux
reussie, nous ne pourrons jamais trouver que la reproduction d un tableau
vivant.
L’exposition pbotographique itahcnne avait une grande iinportance;
inais, a part quelques privilegies, son Organisation tardive et defec-
lueuse n’a pu nous permettre de nous en rendre un coinpte sulbsani-
ment exact.
L’exposition beige n’est pas nombreuse, mais bien choisie, et, comme
portraits, eile est surtout remarquable par lcs efforts faits pour arriver aux
impressions indelebiles. MM. Geruzet freres, M. Maes, ont su lirer un
excellent parli d’un procede qui, invente en France, ne s’y est pas suffi-
samment developpe jusqua present, et ieurs epreuves au charbon riva-
lisent avec les epreuves positives ordmaires expos4es sous les niemes
cadres.
En Hollande, nous menlionnerons seulement les epreuves de M. Ver-
veer; ce ne sont pas des portraits, mais bien les eludes d’un artistc a qui
lc procede photographique ne semble pas encore familier; toutefois ses