PHOTOGRAPHIE.
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seulement pour l’obtention des cartes, inais aussi pour la fabrication des
papiers d’Etat. M. Scammoni, attachE ä cet Etablissement, a montrE de
fort beaux spEcimens de gravure en creux et en relief de tous genres. Nous
retrouvons encore cette application de la photographie ä la gEograpbie,
largement reprEsentEe en Italie, en Belgique, en Hollande, mErne en
Turquie, et nous avons du rechercher ou en Etait la France, et pour quelles
causes, dans ce grand concours, eile ne semblait pas tenir la place qu’elle
aurait du prendre.
Ges causes sonl multiples. Tout d’abord le Service photographique,
Etabli depuis longtemps dEjä au ministere de la guerre et placE sous l’ha-
bile direction de M. le capitaine d’Etat-major Dumas, ne se trouve pas
dans les meines conditions que celui de l’Autriche. Nous passerons sous
silence une installation dEfectueuse, qui probablement va disparaitre dans
un temps prochain, et nous reconnaitrons que le travail demandE n’est
pas le meme. En effet, tandis qu’en Autriche la carte encore peu avancEe
devait etre activEe et terminEe par les moyens les plus rapides, en France,
au contraire, notre carte de l’Etat-major Etait pour ainsi dire complete, et,
pour l’harrnonie de l’ensemble, les dernieres planches devaient etre exe-
cutEes par les memes moyens que les premieres (peut-Etre eüt-on pu em-
ployer les deux moyens, terminer d’abord rapidement par les procEdes
photographiques, et reprendre ensuite par la gravure, ce qui aurait man-
que a Feffet d’ensemble).
11 resulte de ce point de dEpart dift'Erent qu’en Autriche l’atelier pho
tographique est le point principal vers lequel convergent tous les autres
travaux de la carte, de la son importance; en France, au contraire, ce
Service photographique n’est qu’un adjoint destinE afaciliter le travail, qui
s’exEcute en dehors de lui, etil reste a une place secondaire, quand il
devrait s’Elever plus haut. Fn outre, par suite de convenances adminis
tratives, l’exposition de la carte de l’Etat-major a EtE melee a l’exposi-
tion de l’instruction publique, dans laquelle eile a disparu; enfm deu\
spEcimens seulement, Tun d’heliogravure, l’autre de photolithographie,
ont reprEsentE le Service photographique de la guerre. Aussi notre expo-
sition de gEographie photographique ne peut se comparer a celle de l’Au
triche; cependant, en dehors de notre administration, nous avons du re-
marquer de sErieux efforts particuliers : telles sont les helles planches de
M. Cosquin, obtenues par son procEdE d’heliogravure, et dans lesquelles
on retrouvc des reproductions a l’original au des agrandissements
au TVoTT’ J es rEductions au „ 0 ; on doit y remarquer aussi deux
planches d’un meme original, dont l’une est complete, tandis que sur
laulre l’auteur n’a laissE que la planimEtrie et les noms. Ges rcproduc-