PHOTOGRAPHIE.
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rons surtout ies appareils de M. Goldmann, qui sont faits avec un soin
extreme et une excellente entente des exigences de la photograpliie; des
cones soigneusement garnis de velours, et faisant corps avec la chambre,
sont disposes au-devant de l’objectif, pour obvier a toute lumiere diffuse;
dans ce cone se meut la planchette obturateur a l’insu du modele, sans
trepidation et sans aucun bruit; son grand pied d’atelier, dont tous les
mouvements sont bien entendus, a n^anmoins le defaut grave d’etre
a quatre tiges ou colonnes, ce qui permet rarcment l’aplomb.
C’est surtout aux Etats-Unis que nous avons trouve le plus de nouveaut^s:
la maison Antony et C le avait expose toute une Serie de chambres pnisentant
cet avantage, que les divers mouvements de mise au point d’inclinaison
verticale ou horizontale se trouvaient reunis sous la main de l’operateur;
nous avons examine egalement quelques modeles de stiir^oscopes d’une
grande simplicite et fort commodes, se composant d’une planchette por-
tant les prismes ou lentilles avec des bonnettes ecbancr^es pour mieux en-
cadrer les yeux et öviter la lumiere diffuse; puis, sur une tige horizontale,
relieeä la plancbette porte-oculaire, se meut un cadre porte-epreuve qui,
reculant ou avanijant a volonte, permet a chacun d’obtenir tout de suite le
point necessaire a sa vue; Fepreuve, recevant ainsi largement la lumiere
de toutes parts, se trouve parfaitement dclairee. Ce mode de stereoscope
ne peut evidemment servir que pour les epreuves sur papier.
Nons avons remarque egalement de bons appareils de la maison Scowil
et C ie , et deux pieds inventiis par M. Spann: l’un a cnhnaillere et leviers
combines, qui nous a paru plus ing&iieux que commode; l’autre a contrc-
poids, cc qui permet de le monter et de le descendre presque sans force et
sans aucun engrenage. Nous devons faire ä ces pieds le meine reproche
qu’ä celui de M. Goldmann: ils sont a quatre branches et n’ont pas la faci-
lite d’aplomb des pieds triangulaires.
RESUME.
Si nous recherchons les inventions nouvelles et les procedes importants
qui se sont manifestes a l’Exposition de Vienne, nous trouvons le procede
de gravure de M. Rousselon, les essais polychromiques de M. Vidal, les
perfectionnements litbograpbiques de M. Albert, les carles topographiques
de l’Institut imperial et royal d’Autricbe, les rechercbes scientifiques de
M. Merget.
Ges progres, peu appreciables pour le public, s’affirment surtout par
le d^veloppement des prociides aux encres grosses.
En 1867, nous avons assiste a la naissance des methodes diverses
dues a l’emploi de la gelatinc bicbromatee; nous voyons, en 1873, ces