I
MACHINES.
RAPPORT DE M. TRESCA,
MEMBRE DU JURY INTERNATIONAL.
11 nous serait impossible de renfermer, dans un cadre aussi restreint
([ue celui qui nous est ddvolu, un aper^u quelque peu complet des pro-
gres manifestes, a l’Exposition de Vienne, dans la construction et dans
l’emploi des machines.
La galerie des machines etait certainement la mieux rdussie de l’Expo-
sition, et nous n’hesitonspas ädire qu’elle etait, en outre, tres-supörieure
a toutes celles des expositions precedentes. Cette galerie, qui offrait une
longueur de 757 metres, une largeur de 28 metres, et qui etait encore
elargie par une suite de salles laterales, oü ötaient plus particulierement
placds les objets de moindre importance, constituait une splendide re-
presentation du genie mecanique de cliaque peuple, et permettait, dans
une seule excursion, d’apprecier leurs differents genres de superioritd.
On reconnaissait immddiatemenl que l’Autricbe etait cbez eile, et que
ses constructeurs avaient rivalise d’efforts pour donner la juste mesure de
leurs merites tres-rdels.
L’Allemagne avait etd moins bien inspirde : eile avait voulu dblouirpar
le nombre, et, profitant deson voisinage, eile avait envoyd au concours le
ban et l’arriere-ban de ses conslructeurs. Aussi en est-il rdsult6 que bon
nombre d’entre eux ne mdritaient pas ra^me une mention, et que les me
rites fort recommandables de ses grands industriels se sont trouves comme
noyds au milieu de produits sans caractere et sans valeur.
Les expositions de la France , de l’Angleterre et des Ltats-Unis, dtaient
modestes par le nombre des machines; elles representaient, dans une plus
exacte mesure, l’etat d’avancement de la construction, et la reserve qui
avait ete la consequence de l’dloignemcnt, en permettant de mieux choisir.