MACHINES.
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les machines les plus parfaites et les plus ^conomiques, nos constructeurs
ont trop coinpte sur la superioritd de ia veille et ont trop dedaign^ le pro-
gresreel, inaugure par la disposition de la machine amdricaine de Corliss,
quiaete,partoutailleurs,le pointde ddpart des derniersperfectionnements.
A eil juger par les machines exposdes, l’Angleterre est restee presque
aussi indifferente que nous a ce mouvement si accuse en Belgique, en
Suisse, en Allemagne et en Autriche, et si interessant cependant, puisqu’il
se traduit par une economie notahle de ce combustible mineral dont la
penurie se fait momentandment sentir dans tous les pays industriels.
Le caractere principal de la machine Corliss repose sur le mode de
distribution : les orilices d’adrnission et de sortie sont dislincts pour
chaque chamhre, et ils sont, le plus ordinairement, placds respectivement
a la partie superieure et a la partie infdrieure du cylindre moteur, qui est
toujours horizontal. Les soupapes sont tcnues fcrmees par des ressorts, et
elles s’ouvrent, pendant le temps strictement ndcessaire, au moyen d’or-
ganes de transmission commandes par la machine ou par le rdgulateur.
L’ensemhle meine offre, quant a sa disposition, une forme particuliere
qui se distingue a premiere vue et qui offre une grande stabilite.
Quant aux ddtails de construction, ils sont extrdmement varids, chacun
des constructeurs qui imitent la disposition generale tenant a recourir ä
un arrangement qui 1 ui soit propre. Le hut seid est toujours le meine :
faire varier l’admission dans les plus largcs liniiles, de o a 0,70 de la
course, par l’action du rdgulateur; ddterminer hrusquement l’ouverture de
grands orifices d’admission et d’emission, et fermer aussi ces orifices avec
la meine rapidite. On ne peut ohtenir, avec les distributions ä tiroir,
meine les niieux etudiees, eten disposant d’orifices multiples, ni la meine
mstantaneit^ dans les manceuvres, ni la meine variabilite dans l’admission,
ni la inerne oheissance aux moindres indications du moderateur. Le prin
cipe de la Separation des orifices rend l’echappement tont a lait indepen-
dant de l’admission, et evitc, au grand profit de la honiie utilisation de la
vapeur, les echanges de chaleur qui se produisent, a I ordinaire, dans des
conduits oü circulent alternativement la vapeur chaude, venant du gene-
rateur, et la vapeur refroidie, en partie condensee au moment ou son
action mecanique va ccsser.
On ne peut ihre que la machine Corliss, a un seid cylindre, soit com-
pletement a l’ahri de cet inconvenient, puisque la detente s’effectue dans
une meine capacite, qui doit ainsi eprouver des variations de temperature
assez etendues; la machine de Woolf est plus rationnelle sous ce rapport,
en ce sens que les variations de temperature sont plus limitees dans chacun
des cylindres qui la composent. Aussi nous sommes-nous informe, avec