10 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
n’avait travaille qua la main, est une cliosc delicate, qui ne peut sc faire
qu’avec de grands menagements. II faut trouver un emploi aux hommes
que la machme remplace ; dans la fabrication de la porcelaine tout se fait
par specialite, et tel homme qui tourne bien une piece exclusivement
eprouvera des dillicultes a entreprendre un autre travail. II faut vaincre
la routine et les prejuges des ouvriers. MM. Hache et Pepin-Lehalleur
ont surmont^ ces difficultes avec tact et persiiverance, et aujourd’liui les
ouvriers deplaces ont repris chez eux d’autres travaux, et des batiments
neufs ont ete eleves pour recevoir d’autres series de macbines. En appelant
l’attention sur la decouverte de M. Faure, nous pensons qud est juste
aussi de citer ceux qui concourent au succes de l’inventeur en appliquant
et cn propageant ses macbines.
MM. Hache et Pepin-Leballeur ont, en outre, expose des Services en por
celaine im prim es sur cru sous couverle. Ces impressions consistent en
chiffres, armoiries, etc. L’impression se fait par les procedes ordinaires,
que ces messieurs ont successivement modifies, de maniere qu au sortir
de l’atelier d’impression les pieces peuvent recevoir directement la cou-
verte, pour etre soumises cnsuite a la cuisson. On obtient de cette fagon
des decorations simples, economiques, bien faites et presentant a l’usage
la solidite qu’on trouve dans les couleurs au grand fcu.
Enfin nous signalerons la porcelaine dure allant au feu, a couverte
brune, dont la fabrication prend tous les jours a Vierzon de nouveaux
developpements.
En rdsuine, MM. Hache et Pepin-Leballeur freres ont represcnte, avec
tous les progres les plus recents, et avec une gründe perfection, la fabri
cation de la porcelaine dure frangaise. Nous ajouterons que les interets
des ouvriers sont l’objet de toute la sollicitude des directcurs de la fabrique
de porcelaine de Vierzon : des institutions de secours pour les ouvriers
malades et de pensions pour les invalides fonctionnent avec prosperite; ces
messieurs font en outre fabriquer, dans l’usine meine, le pain que les ou
vriers se procurent aussi, au cours le jilus bas, lorsque son prix vient a
monter. Cette fabrication est surveillee par MM. Hache et Pepin-Leballeur,
qui se nourrissent du meine pain pour cn mieux controler la qualite.
Le Jury international a decerne ä MM. Hache et Pepin-Leballeur le
diplöme d’bonneur.
MM. Vion et Baury ont expose une collection de stutueltes et objels
d’art qu’ils fabriquent dans leurs ateliers de la nie Paradis-Poissonniere.
Nous avons surtout remarque les staluetles et autres objets de fantaisies
dus au talent bien connu de M. Baury.