MACHINES.
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quatre roues accoupl^es, 10 en portaient six, et seulement k avaient huit
roues accoupldes. Cette simple enonciation montre que l’on peut se con-
tenter, sur ime grande partie des lignes allemandes, d’une moindre adlie-
rence dans un grand nombre de cas; et cependant c’est la encore que se
rencontrent les locomotives de montague, destinees ä franchir les hauts
sommets du Brenner et du Semmering.
Nous indiquerons en quelques mots les conditions les plus caracteris-
tiques de nos trois locomotives frangaises, pour les comparer ensuite aux
macbines etrangeres; elles ^taicnt exposees par le Greuzot, par M. Clapa-
rede et C ,e , de Saint-Denis, et par la Compagnie de Fives-Lille; mais il
nous est impossible de ne pas considdrer pour francaisc, tout au moins
par son inventeur, la machine Meyer, exposee par la compagnie beige
dont M. Evrard est le directeur.
La machine du Greuzot, a huit roues accouplees, construite pour la
compagnie du Midi de la France, etait la plus puissante de toutes celles qui
figuraient ä l’Exposition. Nous pouvons la citer en toute assurance la pre-
miere, parce qu’elle a excite au plus haut point l’admiration des construc-
teurs, tant par le fini exceptionnel des diverses parties du travail que par
1 appropriation parfaitement logique des materiaux employes ä la confec-
tion de chacun des Organes essentiels. Nulle part on n’avait encore fait
un pareil chef-d’ceuvre, dont l’exageration mtkne demontrait ä premiere
vue rensemble des ressources de cette habile et puissante compagnie.
La locomotive du Creuzot, qui ne pese pas moins de 55ooo kilog. en
charge, a ete disposee pour fonctionner sur rails en acier, avec pente de
3o millimetres et courbes de 2 5o metres. Elle presente, pour l’intro-
duction par le dessus de la boite ä feu interieure, une tres-bonne dis-
])osition : un tiroir d’equilibre facilite la mise en fonction du liroir princi-
pal, et l’alimentation n’est pas confiee seulement a un injecteur, qui, en
eas de non-fonctionnement, peut etre supplee par une pompe; un jeu no
table est donne a l’essieu d’avant et a l’essieu d’arriere, cpii peuvent se de-
placer de 20 millimetres; l’inclinaison des bielles est l'acilitee par une ar-
ticulation verticale qui doit bien fonctionner; le frein ä contre-vapeur.
dont la generalisalion etait si bien adirmee ä l’Exposition de Vienne, n’a
pas ernpeche les constructeurs d’y joindre un frein ä vis, cc qui, aux di
vers points de vue, permet de faire remarquer que cette locomotive est
pourvue ä l’exces de toutes les ressources offertes par i’elat actuel de nos
connaissances.
La locomotive de MM. Claparede et G‘“, d’un fini en apparence beau-
C0U P “«ms satisfaisant, presente quelques particularites qu’il convient de
faire remarquer. Arrivee tard a l’Exposition, a peine mise en place au