EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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auxquels, conime on le sait, on attache plus que jamais une grande
importance.
La plupart des chaudieres sont munies de portes pour l’expulsion des
escarbilles, et de soupapes speciales de remplissage; l’dclairage des mano-
metres est certainement une disposition ä recommander.
L’adoption du frein ä contre-vapeur est presque general; l’usage des
injecteurs, parmi lesquels le Systeme Friedmann a la prdponderance, est
plus general encore.
En ce qui concerne le chässis de la machine, les longerons formantparoi
de la caisse a eau, deM. Krauss, ont un grandsucces; mais on remarque
surtout une grande simplification, presque un abandon, des articulations,
qui ne semblent plus aussi ndeessaires pour le passage des courbes.
On paraitattacher plus d’importance quelle n’en meritepeut-dtreäl’em-
ploi des bielles eviddes demaniere ä en reduire le poids,et plusieurs cons-
tructeurs se sont tres-logiquement attaches 4 exdcuter presque entierement
ces pieces sur le tour. Les fusdes-manivelles de Hall, quoique reprdsen-
tdes a l’Exposition, n’ontplus aujourd’hui le succes que leur avaient faitles
machines allemandes, depuis que M. Gottschalk leur a reproche avec raison
de donner lieu a des fissures cachdes, dont on ne peut connaitre le plus
souvent l’existence qu’apres un accident.
Comme disposition de detail, on peut encore indiquer une certaine ten-
dance vers l’emploi des joints mdtalliques en cuivre, et surtout vers les
bourrages mdtalliques, auxquels on n’a pas cru d’abord, et qui donnent
cependant de tres-bons rdsultats.
Nous ajouterons, en terminant, qu’il serait inutile d’entrer dans des
indications plus techniques au sujet des locomotives, qui ont etd tres-bien
decrites et apprecides dans un ouvrage special de MM. Deghilage et Moran-
diere, auquel nous avons empruntd nous-memes quelques-unes des indi
cations qui precedent.
En Autriche, encore plus qu’en France, on se preoccupe de ddvelopper
par tous les moyens la puissance des machines locomotives en augmentant
la surface de grille et la surface de chauffe, ce qui exige des chaudidres
relativement grandes et d’une installation compliqude. Bien que l’on porte
quelquefois a 12000 kilogrammes la cliarge des essieux moteurs, on ne
tend pas ä confondre le tender avec Fappareil moteur, dont le poids devient
suffisamment grand pour assurer une adherence convenable. Sur les pro-
fils tres-accentuds des voies a grandes rampes, celles de 3o a 35 milli-
metres par exemple, les tableaux des marches des trains sont dtudids
spdcialement pour utiliser sur les alignements en palier ou en pente la
Ja vitessc maximum, et a rdduire cettc vitesse dans les parcours les nioins