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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
disposition, d’un intdret tres-secondaire, dilfere a peine de celle que
cherche k faire prevaloir depuis plusieurs annees un de nos construcleurs
frangais, M. Molard, de Charleville.
LOCOMOTIVES ROUTIERES.
Les seules machines vraiment pratiques sont celles de MM. Aveling et
Porter de Rochester, et il ne semble pas que les bandages en caoutchouc,
si preconis^s en ces dernieres annees, aient reellement rdussi d’une ma-
niere incontest^e ; cette solution ne saurait avoir, suivant nous, une grande
utilit£. La routiere deM. Bede, de Belgique, a pu circuler sur des portions
de terrain d’une tres-grande in^galitd; mais avec ses dnormes roues et
sa grande masse, eile ne nous permet pas de croire que 1c constructeur
puisse considerer cette disposition pour definive.
Le fait le plus saillant sous ce rapport consiste dans l’addition ä ces
machines de grues assez puissantes qui perrnettent de transporter faci-
lement des pieces assez lourdes, suspendues au crochet de la grue. II y a
lä tout un nouveau genre d’emploi des locomotives routieres dans les
grands chantiers de construction.
Les machines de hateaux n’etaient naturellement pas nombreuses ä
l’Exposition, mais elles etaient toutes interessantes a divers titres. Sans
parier du modele en petit de l’habile constructeur de Greenwich,
M. Penn, la plus importante etait celle de la compagnie Cokerill, de Se-
raing, parfaitement dtudiiie dans tous ses ddtails et conforme ä celles des
paquebots qui font le Service d’Ostende ä Douvres. Ces machines, d’une
puissance de i5oo chevaux effectifs, utilisent une grande diente, et les
diagrammes obtenus a l’indicateur demontrent que leur fonctionnement
est excellent. Quant a ln perfection du travail, eile 4tait digne en tous
points de cette importante usine, qui produit elle-meme tous les aciers
Bessmer employes d’unc maniere exclusive dans la construction. Dans Tun
des appareils de la compagnie du Danube, on avait adoptd le Systeme
composd qui reussit si bien aujourd’hui, et cette compagnie, dont les
principaux ateliers sont a Alt-Ofen et qui occupe plus de 3ooo ouvriers,
represente, pour la navigation fluviale, le centre d’action le plus conside-
rable. Elle exploite par elle-meme et ne possede pas moins de cent navires
d’une puissance totale de i5ooo chevaux.
MM. Escber, Wyss et C 10 , de Zürich, avaient fait venir sur le Danube
un de leurs bateaux-suisses, et MM. Claparede et C ,c avaient cmployd le
meine moyen pour montrer un de leurs petits hateaux de manceuvres,
parfaitement equipd et installe, qui devait etre ulilise par MM. Castor,