MACHINES.
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MACHINES SERVANT A LA MANOEUVRE DES FARDEAUX.
Parmi ies appareils servant a la manoeuvre des fardeaux, nous avons
surtout distingu^ la grue roulante de MM. Bon et Lustreman, qui, en suc-
cedant ä M. Neustadt, n’ont eu, pour ainsi dire, qu’a completer l’ceuvre de
cet eminent Ingenieur. L’emploi des chaines ä maillons dans les appareils
de levage est destind ä devenir d’autant plus general qu’il permet facile-
ment de satisfaire aux conditions de plus grande portee et de plus grand
parcours de la charge. La grue de MM. Bon et Lustreman nous aparutres-
superieure aux autres grues roulantes qui se trouvaient a l’Exposition.
La belle installation realisee par M. Sigl, de Vienne, pour une partie
des transmissions de mouvement de la galerie des machines, avait permis,
pour la premiere fois dans les galeries d’exposition, d’y faire fonctionner
deux ponts roulants munis de tous leurs agres. Quoique d’une bonne exe-
cution, ces derniers appareils, dans lesquels on avait judicieusement fait
usage de communication par cordes, pour les embr^ages et les debr^ages,
ne presentaient aucune innovation bien importante, et ^taient peut-^tre
compos^s d’organes un peu trop lourds par rapport aux charges qu’ils de-
vaient transporter.
Dans l’exposition de MM.Tangyc freres, au contraire, nous avons rencon-
tr6 quelques dispositions nouvelles et ingiinieuses pour approprier au fonc-
tionnement des appareils de manceuvre l’emploi de la pression hydraulique.
Les appareils de levage de MM. Megy Etcbeveria et Bazan, dans la section
franjaise, sefaisaient, aun autrepoint de vue,remarquerpar unbon agence-
ment de tambours a frein, qui ajoute beaucoup ä la s^curit^ de leur emploi.
C’est aussi pour la premiere fois que les ascenseurs figuraient en aussi
grand nombre a l’Exposition. Gelui de M. Edoux, qui portait les visiteurs
au premier etage de la rotonde principale, ä une hauteur de 45 metres,
et qui fonctionnait tres-regulierement a l’aide d’une pression hydraulique
süffisante, a d’ailleurs du 4tre apprecie en lui-meme, et non pas, comme
il aurait ete desirable, en comparaison avec celui qui devait lui faire pa
rallele et qui devait etre actionnti par une machine locomobile; cette loco-
mobile etait bien disposfe pour cet usage, mais l’ascenseur n’a pu $tre
amene a repondre aux conditions de regularitd qui devaient permettre
de l’entretenir en fonction, comme celui de M. Edoux, pendant toute la
duree de l’exposition.
Une tres-interessante collection d’ascenseurs de plus petites dimensions,
mais representant avec quelques dispositions heureuses l’emploi de l’air et
del’eau, ainsi que celui des transmissions mecaniques, avait d’ailleurs ef4