MACHINES.
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des invenlions frangaises les plus accreditees et les plus reniarquables, in-
venlion ä laquelle sont venues se rattacher depuis lors une foule d’appli-
cations importantes.
M. Giffard s’dtait surtout propose, par son injecteur, de se servir d’uu
jet de vapeur s’echappant dune chaudiere pour entramer et faire entrer
dans cette chaudiere l’eau ndcessaire ä l’alimentation. Le travail imparti
ä la vapeur qui s’dcoulait avec une vitesse considerable, derivant de sa
pression primitive, se trouvait ainsi rdparti dans le nuilange d’eau froide
et de vapeur condensee a son contact, dans de telles conditions que le jet
combine etait assez dnergique pour ouvrir une soupape de rentree et se
prdcipiter dans la chaudiere, malgre la resistance due a la pression inte-
rieure.
Depuis l’epoque de son apparition, l’injecteur a ete surtout considere
comme l’appareil d’alimentation le mieux approprie aux chaudieres des
locomotives, que Ton ne pouvait precedemment alimenter en Station, a
l’aide de leurs pompes, qu’en les faisant cheminer sur les voies, dans le
seul but de mettre ces pompes en action.
Dans ces dernieres annees, on l’a applique ä beaucoup d’autres usages,
en lui donnant plus particuli&rement la denomination d’djecteur, lorsqu’il
sert a determiner l’expulsion d’un liquide ou d un gaz.
Primitivement, le jet de vapeur etait exclusivement central, et c’est ainsi
qu on l’emploie encore pour l’alimentation des chaudieres a vapeur et
pour laspiration de l’eau, en multipliant dans ce dernier cas les anneaux
concentriques par lesquels le liquide est appey, par voie de succion,
jusquau contact du jet de vapeur. C’est la multiplicit^ de ces orifices qui
caracteriseplus particulierement les ejecteurs multiples de M. Friedmann,
qui figuraient en grand nombre a l’exposition.
Pour la compression ou laspiration de l’air, M. Siemens a modifie
dune maniere rationnelle l’injecteur primitif, en donnant au jet de vapeur
une section annulaire d’un demi-millimetre environ d’ouverture, et en
faisant agir simultanement ce jet a l’intdrieur et a l’exterieur du jet an
nulaire de vapeur. II a, dans la construction de cet appareil, pose les vrais
pnncipes de son application, en rendant aussi peu ditfdrentes que possible
les vitesses des deux fluides au moment du contact, et en rendant ce
contact plus eflicace pour la communication du mouvement par un plus
grand amincissement des couches; il obtient ainsi, d’apres les indications
fjuil a publides, soit un vide de 1 ]h d'atmosph^re, soit une compression
un peu moins grande, avec de la vapeur dont la pression ne depasse pas
3 atmospheres.
Nous avons ete tres-frappes, a l’Exposition de Vienne, du nombre et de
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