MACHINES.
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maniere tres-avantageuse, produisit beaucoup et bien. En effet, avec un
serablable oulillage, on est arrive A produire, au besoin, mille fourreaux
de bayonnette par journ^e de dix heures de travail.
«On peut donc dire, en resum4, que M. Deny a rendu un grand Ser
vice a son paysen crtiant, comme il l’a fait, la fabrication mecanique des
fourreaux de sabre.»
Le diplome d’honneur accorde a M. Deny ne pouvait mieux s’appliquer
qu’aux meritcs de precision de toutes les petites pieces de metal qui
entrent dans ces mille objets, designes a l’etranger aussi bien que chez
nous sous le nom d’Ar ticles de Paris; M. Deny, pour la confection de ces
pieces variees, est certainement notre oulilleurle plus habile.
Nous citerons ici le nouveau burin de tourneur de M. le colonel Clay,
bien qu’il ne differe des outils ordinaires que par le canal int&ieur qu’il
y a m^nag^, pour la circulation continue d’un jet d’eau pendant le rabo-
tage. D’apres les comptes rendus qui onl et($ publies sur les bons effets
de cette disposition, compldtee souvent par i’adoption de plusieurs ori-
fices, on obtiendrait un resultat plus grand qu’avec 1’outil ordinaire, ce
qui serait surtout du au refroidissement continu du bec coupant et de-la
piece clle-meme.
Si nous passons de la petite A la grande fabrication en metal, nous
-trouvons, dans les procedes du forgeage des grosses pieces, bien des pro-
gres ä constater.
La fabrication des roues en fer forg^, sous l’action puissante d’une
[tresse hydraulique ou d’une matrice actionn^e par un marteau-pilon, pa-
rait devoir s’ötendre, avec les modifications qu’elle pourra exiger, a la
confection d’autres pieces de forge, plus varides quant a leur importance
et a leur destination, sinon plus difficiles.
On connait le mode de fabrication dejA ancien de MM. Arbel et Deflas-
sieux, a Rive-de-Gier, que le Jury a voulu rdcompenser par un de ses di-
plomes d’honneur en la personne de M. Arbel, Tun des anciens cliefs de
cette maison.
MM. Arbel et Dellassieux n’ont jamais execut^ leurs roues de wagons A
la presse hydraulique; ils preferent le marteau-pilon, et la necessitd de
produire simultandment le soudage sur diverses parties assez Moign^es
les unes des autres exige, en effet, une action plus instantan^e, et par cela
meme plus efficace. Les rais, 4tant prepards individuellement avec une
amorce dans le bout et une portion de secteur circulaire vers le moyeu,
sont disposes dans l’ordre convenable et amorces sur la galctte qui for-
mera le moyeu. Par suite du petit exces de longueur de ces rais, la ga-
letle centrale se trouve maintenue pendant le chauffage au-dessus du plan