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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
Les pieces sonl ainsi oblenues avec une exactitude beaucoup plus satis-
faisante que par le forgeage, et uno partie des frais d’ajustage se trouve
^conomisee; le prix de revient lui-meme est moindre, lorsqu’une fois le
matdriel a et4 construit, et les dechets sont pour ainsi dire nuls.
Quant a la qualit^ des produits, les opinions sont encore partagees,
quoique, ä notre avis, on doive etre assur^, par une etude attentive du
mode de deformation, de satisfaire plus exactement ä toutes les condi-
tions requises. II faut seulement s’attacher a ne pas exiger de la matiere de
trop brusques d^viations, et il sera dans bien des circonstances utile d’em-
ployer plusieurs etampes pour mieux guider les deplacements, comme on
le pratique d’ailleurs dans la gradation des cannelures des larninoirs em-
plov^s pour les fers speciaux.
M. Haswell peut se rendre compte de tous les elfets obtenus en faisant
des coupes dans les pieces fabriqu^es ou en cours de fabrication. Ces
coupes, soumises pendant vingt-quatre heures a l’action de l’eau regale,
sont attaquees assez profondement pour que les fibres du fer restent en
saillie, et qu’on puisse, au moyen d’un encrage, obtenir par impression
sur le papier, une image tres-satisfaisante de la distribution de ces fibres.
Ces images guideront tres-utilement le constructeur, tant dans la disposi-
tion des paquets que dans la confection de ses moules.
Nous avons assist^ dans les ateliers de Sud-Babn au forgeage a la presse
hydraulique d’un lingot d’acier de 80 centimetres de diametre, et bien
que les ouvriers ne fnssent pas encore exerces suffisamment a ce travail,
tout nouveau pour eux, nous avons remarque que la pression se transmel-
tait dans toute la masse, et qu’en une seule cliaude on arrivait ainsi a une
ebauche plus homogene et plus avanciie que par le travail au pilon.
Personne ne s’iitonnera de l’interet que nous avons pris ä cette me-
thode, si directement rattacb^e a nos recherches sur l’^coulement des corps
solides, qui paraissent n’avoir pas et£ sans influence sur certaines parties
de la mise en ceuvre.
On n’avait pas, avant M. Haswell, applique le moulage du fer, avec la
meme autorite etle meme sens pratique, a l’obtention de pieces aussi dil-
ficiles et aussi vari^es. Nous pensons que, par l’observation rendue facile
des effets produits, ce procede est destine ä rendre de grands Services ä la
m&allurgie.
Les memes procedes sont employ^s dans les grands ateliers de M. Bor-
sig, a Berlin, et nous avons regu tout dernierement quelques sp^cimens
d’impressions analogues a celles deM. Haswell, obtenues sur les produits
de la fabrication des usines de M mo Dietrich, ä Niederbronn.